Elle frôle la mort à cause... d'une coloration pour cheveux

La substance incriminée est présente dans de nombreuses colorations pour cheveux.
La substance incriminée est présente dans de nombreuses colorations pour cheveux. © Bryan Bedder / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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Europe1.fr , modifié à
Une étudiante de 19 ans a failli mourir par étouffement à la suite d'une réaction allergique à un simple colorant pour cheveux, rapporte mercredi Le Parisien.

Estelle, une étudiante de 19 ans, a frôlé la mort à cause d'un colorant pour cheveux. Allergique, sans le savoir, à l'un des composants du produits, le PPD, elle a en effet vu son visage et sa langue gonfler, jusqu'à manquer de l'étouffer. 

Son front avait doublé de volume. Mi-novembre, la jeune femme avait décidé de passer de blonde à brune, et acheté pour cela une coloration d'une grande marque, en supermarché. Quelques heures après l'application du produit, sentant son cuir chevelu la gratter, elle s'est rendue à la pharmacie, où on lui a recommandé un antihistaminique et un crème contre les démangeaisons, a-t-elle confié au Parisien. En se réveillant le surlendemain, elle a constaté que non seulement la douleur n'était pas passée, mais qu'en plus, son front donnait l'impression d'avoir doublé de volume. Son tour de tête était en effet passé de 56 à 63 centimètres. 

Sa mère l'a alors conduite aux urgences, où les médecins ont immédiatement reconnu une réaction au paraphénylènediamine (PPD), une substance hautement allergène présente dans presque toutes les colorations foncées. Ils lui ont alors administré une perfusion aux antihistaminiques et aux corticoïdes, avant de la renvoyer chez elle. Mais l’œdème a continué à gonfler, se dirigeant vers ses tempes. De retour aux urgences, Estelle et sa mère ont été à nouveau renvoyées chez elles, les soignants assurant que le phénomène allait se dissiper. Sidérées, elles ont pris la direction d'un autre hôpital. C'est alors que, dans la voiture, la langue d'Estelle a commencé à gonfler, menaçant de l’étouffer. 

Finalement, les médecins lui ont fait une piqûre d'adrénaline et l'ont gardée toute la nuit. Désormais guérie, elle est restée défigurée plusieurs jours avant de retrouver son visage.

Plus de 2% de la population allergique. Depuis, Estelle veut alerter contre les dangers du PPD. Selon les dermatologues, 2 à 3% de la population y serait en effet allergique. Les emballages de colorants préconisent, certes, de tester le produit sur sa peau 48 heures avant utilisation, mais selon la jeune femme, cette recommandation est trop discrète, et le danger du PPD n'est pas assez mis en avant.