Les Antilles se battent contre le chikungunya

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Noémi Marois avec AFP , modifié à
PRÉVENTION - 400.000 vacanciers vont séjourner aux Antilles, touchée par une épidémie de chikungunya. La lutte s'organise autour de la prévention.

Chikungunya et tourisme, voilà l'équation redoutée par le ministère de la Santé. Les grandes vacances ont commencé et avec elles, les départs vers les destinations insulaires des DOM. 

On estime que 400.000 personnes (touristes et ultramarins) vont se rendre en juillet-août, en Martinique, en Guadeloupe, à Saint-Martin, à Saint-Barthélemy ou encore en Guyane. Or, une épidémie de chikungunya, commencée en novembre 2013, frappe actuellement les Antilles et a déjà touché 100.000 personnes. L'épidémie n'a toujours pas atteint son pic.

Quels sont les dangers ? Pour le ministère de la Santé, l'afflux de populations nouvelles pourrait aggraver l'épidémie et faciliter son extension en Guyane, pour l'instant moins touchée. Si le nombre de malades augmente, l'accès aux soins risque d'être plus compliqué, surtout dans une période estivale où une partie du personnel médical est en congé. 

Extension en France ? Il est à craindre que parmi les personnes revenant dans l'Hexagone après leur séjour antillais, certaines soient porteuses du virus. En soi, ce n'est pas grave car la maladie ne se transmet pas d'homme à homme. Le danger vient du moustique-tigre, vecteur de la maladie et présent dans 18 départements du sud de la France.

Prévention avant tout. Avant l'atterrissage aux Antilles, une diffusion du ministère de la Santé sensibilise les voyageurs à la protection contre les moustiques et les invite à consulter en cas de symptômes. Télé et radios publiques locales diffusent par ailleurs six fois par jour des spots de prévention en français mais aussi en créole chanté.

"Brigades anti-chik". La lutte contre le moustique-tigre consiste surtout à traquer les eaux stagnantes. Des brigades "anti-chik" mises en place par les municipalités, font du porte à porte pour encourager les gens à vider les vases et à les coupelles sous les plantes vertes. Ce sont en effet des  endroits qu'affectionne la femelle moustique-tigre pour pondre ses œufs, jusqu'à 300 œufs tous les quatre jours.  

Halte aux rumeurs. La maladie affole les rumeurs : "la maladie est dans l'air", "c'est une malédiction sur les Antilles", "les labo ont laissé échapper le virus". Pour y mettre fin, les Agences régionales de santé ont distribué un document, "Chikungunya: halte aux rumeurs !"

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