Cœur artificiel : une deuxième tentative au CHU de Nantes

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Noémi Marois avec AFP , modifié à
SANTÉ - Une deuxième greffe de cœur artificiel a eu lieu à Nantes, il y a quelques semaines.

Le premier cœur artificiel avait cessé de battre 74 jours après son implantation. Les chirurgiens n’ont pas voulu s’arrêter à ce premier essai. Au CHU de Nantes, il y a quelques semaines a eu lieu dans le plus grand secret la deuxième greffe de cœur artificiel Carmat, une bioprothèse de haute technologie. 

Beaucoup de discrétion. Les différents acteurs de cette nouvelle opération se refusent à la commenter. "Il n'y aura aucune déclaration de Carmat", a indiqué une porte-parole de l'entreprise. Le CHU de Nantes s’est aussi refusé à tout commentaire. Selon Libération, "tout se serait bien passé mais on ne sait rien du patient". Toujours d’après le journal, c’est l’équipe du Pr Daniel Duveau qui a mené l’opération. Ce dernier faisait partie des chirurgiens seniors présents lors de la première implantation qui avait eu lieu à l’hôpital Georges-Pompidou le 18 septembre 2013.

Le comité de protection des personnes et le comité de sécurité ont en fait autorisé la société Carmat à poursuivre ses essais si un silence médiatique était observé jusqu'au bout de ces expérimentations.

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Un décès pour cause de défaillance technique. Le premier à bénéficier de la greffe, Claude Dany, âgé de 76 ans, souffrait d'une grave insuffisance cardiaque.  75 jours après la pose de la bioprothèse Carmat, il est décédé le 2 mars à cause d’une défaillance technique de l'appareil.

La société Carmat avait précisé qu'elle maintenait son programme d'essais comprenant quatre patients "au pronostic vital engagé à brève échéance". Elle avait ensuite annoncé le 16 juillet avoir été autorisée à reprendre les essais de son cœur artificiel.

Un décès qui signe un succès. Le comité de protection des personnes, le comité de sécurité ainsi que les autorités réglementaires ont émis un avis favorable à la reprise du recrutement des trois patients suivants, avait indiqué Carmat. 

La société avait fait valoir qu’"avec 74 jours de survie", le critère de succès pouvait être retenu car l’objectif initial était de 30 jours. 

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