Bientôt des pancréas artificiels pour aider les diabétiques

Avec le pancréas artificiel, finit les piqûres d'insuline.
Avec le pancréas artificiel, finit les piqûres d'insuline. © ELMER MARTINEZ / AFP
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G.S. avec Mélanie Gomez
Un mini capteur placé sur l'abdomen du patient, une toute petite pompe à insuline collée sur le bras... le dispositif va arriver sur les marchés. 

Il y aura bientôt un marché de... pancréas artificiels. Et il s'agira d'une révolution pour les 200.000 diabétiques de type 1 en France. Concrètement, il s'agit d'un mini capteur placé sur l'abdomen du patient, une toute petite pompe à insuline collée sur le bras. Elle permettrait de réguler le taux de sucre dans le sang à la place du pancréas défaillant. Depuis des dizaines d'années, des chercheurs du monde entier tentent de développer ce dispositif et aujourd'hui, on y est presque. Trois prototypes, dont un Français, sont actuellement testés chez des malades.

Comment cela fonctionne-t-il ? L'objectif du pancréas artificiel est clair, rendre la vie plus facile aux diabétiques, à la fois en leur évitant d'avoir à se piquer quatre à six fois par jour au bout du doigt pour contrôler leur taux de sucre, mais aussi en leur permettant de ne pas avoir à faire de piqûres d'insuline lorsque ce taux de sucre est trop élevé. Dans le détail, le pancréas artificiel est constitué en trois parties : un mini-capteur placé sur l'abdomen du patient, une toute petite pompe collée sur le bras à insuline et un smartphone. Le tout régule le diabète du malade quasiment sans aucune intervention humaine.

Une petite révolution pour le Pr Eric Renard, chef du service de diabétologie au CHU de Montpellier. Il l'a fait tester à 12 malades pendant quatre mois avec succès. "Le smartphone reçoit les informations en permanence sur la glycémie, qui vient du petit capteur mis sous la peau. Cela fait une boucle fermée : le capteur envoie l'information au smartphone et celui-ci calcule combien d'insuline il faut envoyer pour que le taux de glycémie soit normal", explique-t-il au micro d'Europe 1. 

Sur le marché en 2017. Les quelques malades qui l'ont déjà testé le disent : le pancréas artificiel, c'est comme un retour vers l'insouciance. Puisque souffrir de diabète, c'est s'inquiéter en permanence sur la bonne dose d'insuline, sur le risque d'hypoglycémie et de coma qu'il entraîne. Actuellement, au moins trois dispositifs de ce type sont en cours de développement. Les premiers devraient être sur le marché d'ici 2017.