Allergie : gare à l’ambroisie

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avec Anne Le Gall , modifié à
Son pollen allergisant arrive plus tôt que prévu en Rhône-Alpes en raison du printemps chaud.

Les allergies au pollen d'Ambroisie sont un problème récurrent chaque été, sauf que cette fois-ci il arrive plus tôt que d'habitude. Le réseau national de surveillance aérobiologique sonne donc déjà l’alerte, particulièrement dans la région lyonnaise.

L’ambroisie est une herbe haute très envahissante qui se multiplie le long des routes, sur les terrains vagues ou encore dans certaines cultures, dont les champs de tournesols. Cette plante réapparait habituellement dans nos régions d'aout à octobre. Mais sa floraison intervient cette année avec trois semaines d’avance en raison des températures élevées qui ont dominé le printemps. Ce phénomène concerne d'ailleurs de nombreuses autres plantes, puisque les vagues d'allergies se sont déclarées cette année avec un mois d'avance.

La région lyonnaise très touchée

La région Rhône-Alpes est particulièrement touchée par cette plante, avec 10% de la population sujette à des gênes et des allergies. Mais malgré les campagnes d’arrachages lancées par les pouvoirs publics, l’ambroisie est, cette année encore, fortement présente dans cette zone.

Le réseau national de surveillance aérobiologique appelle donc les populations concernées à se renseigner et se soigner pour éviter de trop vives réactions. "La caractéristique de l’ambroisie est de pouvoir générer des gênes respiratoires et même des crises d’asthme, c’est réellement quelque chose qui peut être grave", détaille son directeur, Michel Thibaudon.

Visite médicale et désensibilisation conseillés

Le directeur du réseau national de surveillance aérobiologique décrit les symptômes provoqués par cette plante : "Elle va se manifester essentiellement par une rhino-conjonctivite : les yeux qui pleurent et l’impression d’avoir une poussière dans l’œil, ainsi que le nez qui coule, des éternuements successifs et enfin le nez bouché".

Si vous ressentez de tels symptômes, le conseil des spécialistes est le même : consulter et se faire désensibiliser. D’autant que ces crises d’asthme peuvent se manifester chez un allergique sur deux.