Tickets de caisse : le bisphénol critiqué

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avec AFP

Remplacer dans les tickets de caisse le bisphénol A (BPA), un perturbateur endocrinien, par du bisphénol S (BPS) n'est pas forcément une bonne idée, met en garde le député maire PS Gérard Bapt dans un courrier aux enseignes Carrefour et Casino. Dans cette lettre adressée aux PDG des deux enseignes, le député maire de Saint-Jean (Haute-Garonne), président du groupe "Santé environnementale" de l'Assemblée nationale, indique qu'il s'était réjoui qu'elles aient supprimé le bisphénol de la composition des tickets de caisse, après la parution de l'étude de l'Inra de Toulouse montrant que le bisphénol A (BPA) pouvait migrer dans la peau à partir de ces reçus.

Mais, poursuit-il, "une information diffusée par la Radio Suisse Romande vient d'expliquer que votre enseigne, qui avait médiatisé votre initiative de santé, avait remplacé le bisphénol A (BPA) par le bisphénol S (BPS)". Or, relève-t-il, le BPS a fait l'objet de beaucoup moins d'études que le BPA. Selon deux études japonaises réalisées en 2005 et 2006, même à moindre degré, le BPS est aussi "un perturbateur endocrinien" (des hormones, ndlr) et se dégrade "beaucoup plus lentement que le BPA dans les milieux aquatiques", étant donc "plus persistant dans l'environnement". Gérard Bapt, qui est médecin, leur "suggère" donc de rechercher un autre procédé chimique pour l'impression des tickets de caisse, "en utilisant des substances ayant déjà fait l'objet d'études scientifiques en terme de dangerosité".