Le paludisme migre à de plus hautes altitudes

© Daphné Rousseau
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F.F. avec AFP , modifié à
SANTÉ - Avec la montée des températures en altitude, des populations vivant dans des régions montagneuses sont plus touchées par le paludisme.

Avec la montée des températures en altitude, des populations vivant dans des régions montagneuses en Amérique du Sud et en Afrique de l'Est sont plus touchées par le paludisme que dans le passé, montre une recherche publiée jeudi. "La tendance est très claire et les conséquences du réchauffement entraîne une propagation du paludisme en altitude avec une augmentation croissante probable du nombre de cas dans l'avenir", affirme Mercedes Pascual, chercheuse à l'Université du Michigan  (nord) qui a mené cette étude parue dans la revue américaine Science.

Une montée des températures est un facteur bien connu favorisant le développement du paludisme car les moustiques porteurs des parasites responsables de la maladie --Plasmodium falciparum et  Plasmodium vivax--, se multiplient davantage quand il fait plus chaud. De plus, ces parasites développent leurs capacités infectieuses plus rapidement à des températures plus élevées, explique la scientifique.

Selon elle, sans davantage de mesures de contrôle, le changement climatique va augmenter le fardeau du paludisme surtout dans des régions à altitudes élevées avec une forte densité de population comme en Antioquia dans l'ouest de la Colombie et le centre de l'Éthiopie, où cette recherche a été effectuée.

Mercedes Pascual relève que la propagation du paludisme varie en fonction de nombreux facteurs. Outre la température, les précipitations, l'utilisation des terres, la résistance des parasites aux antipaludéens et les mesures de contrôle des moustiques jouent tous un rôle. Il est de ce fait difficile d'isoler l'influence spécifique des températures pour affirmer que le réchauffement permettrait aux parasites de se propager dans de nouvelles zones.

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