SNCF : Xavier Bertrand "met 20 millions d'euros sur la table" pour sauver la ligne Abbeville-le Tréport

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Romain David , modifié à
Au micro de la matinale d'Europe 1, le président des Hauts-de-France a dénoncé la fermeture des petites lignes ferroviaires.
INTERVIEW

La petite ligne SNCF Abbeville-le Tréport ferme à la fin du mois de mai, faute de financement pour garantir son maintien. Une situation dont Xavier Bertrand n'entend pas se satisfaire. "Moi, j'ai envie de la rouvrir et je mets 20 millions d'euros sur la table. Et je dis à l'Etat et à la SNCF : on y va ensemble pour garantir !", lâche jeudi matin, au micro de la matinale d'Europe 1, le président des Hauts-de-France.

"Pas de petites lignes". Je dis à madame Borne [la ministre des Transports, ndlr], je dis à monsieur Pepy [Le patron de la SNCF, ndlr], mettez-vous autour d'une table avec monsieur Morin [Le président de la région de Normandie, ndlr] et moi pour savoir qui va payer quoi", interpelle Xavier Bertand qui, avec 20 millions d'euros, se propose donc de financer la moitié des rénovations nécessaires au maintien de cette liaison.

"On me dit, comme Beauvais-Le Tréport, pourquoi vous ne mettez pas des bus sur la ligne Abbeville-le Tréport ? Je suis désolé, SNCF, c'est 'F', ça ne veut pas dire 'bus', ça veut dire 'Chemin de fer'", tacle encore l'élu. "Il n'y a pas de petites lignes, je crois au tourisme, je crois au chemin de fer, et je suis prêt à mettre de l'argent, alors vous, vous faites quoi ?", conclut-il.

Un budget serré. Interrogé dans la matinale d'Europe 1 sur la fermeture de cette ligne, Hervé Morin avait invoqué de son côté le manque de moyens, tout en fustigeant la volonté de l'Etat de laisser aux mains des régions la gestion de ces petites correspondances ferroviaires, susceptibles, selon lui, de peser lourdement sur les dépenses des collectivités. "J'ai, grosso modo, 200 ou 250 millions d'euros à trouver pour rénover les lignes ferroviaires de la Normandie et le budget n'est pas sans fond". 

Guillaume Pepy, "radin". Plutôt remonté contre la direction de la SNCF, Xavier Bertrand avait réagi sèchement dimanche, toujours sur notre antenne, aux annonces de Guillaume Pepy, indiquant que le groupe ferroviaire, pour compenser les effets de la grève, allait lancer des réductions et rembourser en partie certains abonnements. "Qu’il arrête d’être radin monsieur Pepy !", a lancé Xavier Bertrand, qui a dénoncé une mesure démagogique et pas à la hauteur, selon lui, du préjudice subi par les usagers à cause des blocages. "Moi, j’ai eu plus de suppressions de trains qu’ailleurs", a notamment voulu rappeler l'ex-LR.