Violence à l'école : Jean-Michel Blanquer annonce des "procédures simplifiées" pour les conseils de discipline

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Anaïs Huet , modifié à
Chez Patrick Cohen samedi matin, le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer a détaillé son plan de lutte contre les violences en milieu scolaire.
INTERVIEW

La répression ne saurait suffire à enrayer la violence à l'école. C'est en substance le message de Jean-Michel Blanquer qui, chez Patrick Cohen sur Europe 1 samedi matin, a développé sa stratégie éducative à destination des plus jeunes. Le ministre de l'Education nationale veut agir sur "ces petites incivilités du quotidien, ces petits faits non réprimés qui empoisonnent."

Faire autant de conseils de discipline que nécessaire. Le conseil de discipline est, selon lui, un bon cadre pour stopper rapidement les prémices de faits violents commis par des élèves. Or, dans beaucoup d'établissements, ces mesures sont rares. "S'il y a peu de conseils de discipline, c'est notamment parce que pendant toute une époque – et c'est terminé depuis mon arrivée – il y avait une évaluation des établissements en fonction du nombre de conseils de discipline. Il y avait donc une tendance à ne pas en faire. Or, il faut qu'il y ait ce qui est nécessaire", assure d'abord Jean-Michel Blanquer.

Un changement de règlement intérieur. Mais surtout, le ministre de l'Education souligne que la rareté de cette mesure disciplinaire est encore justifiée par sa mise en oeuvre trop "complexe", trop "chronophage".  "On peut comprendre des chefs d'établissements qui ne voulaient pas alourdir les choses", estime-t-il au micro de Patrick Cohen. Dès lors, l'ancien recteur d'académie entend aller "vers une simplification des procédures", qui passera notamment par un changement dans le règlement intérieur des établissements scolaires. Cela sera précisé mardi, à l'issue du conseil des ministres.

"La fausse générosité, c'est le laxisme". "Les premiers qui vont y gagner, ce sont les adolescents qui cherchent leurs limites. C'est ce que nous leur devons sur le plan éducatif. L'institution scolaire doit donner le la. Non pas parce qu'on serait devenus des pères fouettards, mais l'idée c'est d'être éducatif", martèle le ministre. Et de conclure : "La fausse générosité c'est le laxisme. La vraie générosité, c'est de poser des limites."