Un homme jugé pour avoir harcelé une inconnue au téléphone... Myriam El Khomri !

Myriam El Khomri a déposé plainte au commissariat pour harcèlement.
Myriam El Khomri a déposé plainte au commissariat pour harcèlement. © ALAIN JOCARD / AFP
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Le plaisantin a été condamné à trois mois de prison avec sursis et 220 heures de travail d'intérêt général.

Le 16 septembre dernier, la ministre du Travail Myriam El Khomri portait plainte au commissariat du 18ème arrondissement de Paris, pour une histoire assez incroyable relatée vendredi par l'Est Républicain. La ministre a en effet été harcelée pendant quatre jours au téléphone par un homme qui affirme ne pas savoir qui était au bout du fil.

"Faire le con". Tout a commencé le 12 septembre lorsque un homme originaire de Besançon décide de composer un numéro "au hasard, comme plein d'autres, pour faire le con". D'après les relevés téléphoniques saisis par les enquêteurs, l'homme semble bien adepte des blagues téléphoniques de mauvais goût. Il n'est par ailleurs pas inconnu des services de police. Le Bisontin immature, pourtant âgé de 32 ans, possède déjà 19 mentions sur son casier judiciaire.

"Je ne savais pas qu'elle était ministre". Le plaisantin appelle ses victimes en numéro masqué. Le 16 septembre, c'est Myriam El Khomri qui décroche son téléphone professionnel, en pleine actualité puisqu'une manifestation contre la loi Travail a rassemblé des dizaines de milliers de personnes en France la veille. Sauf que l'homme ne l'identifie pas. "Je ne savais pas qu’elle était ministre !", affirme-t-il aux policiers qui ont remonté sa piste après le dépôt de plainte. "Je n’écoute jamais les infos. Moi c’est Skyrock".

Cris de jouissance. Ravi d'avoir pêché une nouvelle victime de son jeu malsain, le Bisontin répète ce qu'il fait à ses autres victimes : il ne parle pas dans le téléphone mais imite des cris de jouissance féminine ou passe des bandes-son de films pornographiques. La "plaisanterie" dure quatre jours - et des dizaines d'appels - avant que Myriam El Khomri décide de porter plainte.

220 heures de travail d'intérêt général. L'homme de 32 ans a été jugé jeudi au tribunal de Besançon, poursuivi pour "appels téléphoniques malveillants réitérés". "J’ai conscience qu’à mon âge, on ne fait pas des trucs comme ça", a reconnu le prévenu. "Les policiers me l’ont d’ailleurs dit. C’est des gamineries". Pas suffisant pour convaincre le tribunal qui a suivi les réquisitions du parquet en le condamnant à trois mois avec sursis et 220 heures de travail d’intérêt général.