TVA sociale : Eric Besson relance le débat

Le ministre de l'Industrie, Eric Besson relance un débat qui avait déjà divisé la majorité présidentielle en février dernier.
Le ministre de l'Industrie, Eric Besson relance un débat qui avait déjà divisé la majorité présidentielle en février dernier. © REUTERS
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avec AFP , modifié à
Le ministre de l'Industrie se prononce en faveur d'une "TVA anti-délocalisation".

L’idée d’une TVA sociale, déjà prônée par le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé, a été relancée par Eric Besson, qui parle plutôt de "TVA anti-délocalisation" dans un entretien au Mondedaté de dimanche-lundi.

S’aligner sur l’Allemagne

"Oui, l'idée de transférer des charges des entreprises vers un impôt reposant sur une autre assiette, comme celle de la consommation, mérite d'être débattue", estime Eric Besson. La TVA anti-délocalisation doit en effet permettre de baisser les cotisations sociales. Mais celles-ci doivent être transférées en contre partie sur la TVA.

"Le coût du travail fait partie des éléments-clé de la compétitivité. Or, en France une partie très importante de ce coût correspond à des charges sociales et fiscales", fait-il valoir. "Les charges sociales représentent 53% du coût du travail en France, contre 40% Outre-Rhin", ajoute-t-il.

Attention, sujet sensible à droite

Jean-François Copé s'était déjà dit favorable en février à une "baisse des cotisations sociales" pour réduire le coût du travail par rapport à l'Allemagne, en les transférant sur la TVA, qui serait donc augmentée. Des déclarations qui avaient jeté le trouble au sein de la majorité. Le Premier ministre François Fillon avait exclu toute augmentation de la TVA, recadrant ainsi le patron de l’UMP. Le débat avait par ailleurs donné lieu à un vif échange entre Jean-François Copé et le ministre du Travail Xavier Bertrand.

La ministre de l'Economie Christine Lagarde s'était elle-aussi démarquée. "Une augmentation de la TVA entraînerait une augmentation immédiate du volume des prix alors qu'on n'aurait pas immédiatement une diminution des charges sociales", avait-elle déclaré.