Torpillé, Borloo préfère partir

Borloo annonce avoir "choisi de ne pas appartenir" au futur gouvernement
Borloo annonce avoir "choisi de ne pas appartenir" au futur gouvernement © MAXPPP
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Hélène Favier , modifié à
L'ex-ministre a fait savoir, dimanche, qu’il avait "choisi de ne pas appartenir" au nouveau gouvernement.

Dans son propre camp, on a fait savoir qu’il était un "zozo", trop "désordonné" et trop "maladroit" pendant la crise du carburant. Donné favori pendant des semaines, pour le poste de Premier ministre, Jean-Louis Borloo a dû essuyer les piques du parti présidentiel, l'UMP. Le tout pour échouer à quelques marches de Matignon, où François Fillon a été reconduit dimanche.

Borloo refuse un autre poste de ministre

Dans ce contexte, pas question pour l'ex-numéro deux du gouvernement de rempiler. Après des semaines de campagne et alors que le président et le Premier ministre consultaient encore en vue former le gouvernement, Jean-Louis Borloo a fait savoir qu'il préférait partir. Dans un communiqué, dimanche, il dit avoir "choisi de ne pas appartenir" à la nouvelle formation.

"J'ai vivement remercié le président de la confiance qu'il m'a accordée au cours des trois dernières années. Grâce à lui la France a pris un virage décisif vers une croissance durable", a précisé l'ancien ministre de l'Ecologie dans ce communiqué.

Les piques des parlementaires UMP

Centriste, Jean-Louis Borloo, un des membres les plus populaires du gouvernement, a largement été dénigré ces dernières semaines par son propre camp.

"L'envoyer à Matignon ? Il ne dirige même pas son propre ministère !", avait lancé un membre de l'UMP, quelques jours avant le remaniement, tandis qu'un autre reconnaissait le surnommer "Inspecteur Colombo" ou "Bordeloo". François Fillon, lui-même, l'aurait qualifié de "zozo" après sa gestion de la crise du carburant.

Des petites phrases que Jean-Louis Borloo avait qualifiées de "boules puantes" à l'époque. L'ancien ministre de l'Ecologie avait même évoqué une campagne de dénigrement en provenance de Matignon et dénoncé "les notes quotidiennes envoyées à l'Elysée pour expliquer pourquoi il ne fallait pas le nommer Premier ministre".

2012 dans le viseur

Désormais, Jean-Louis Borloo devrait s’atteler à fédérer la famille des centristes en vue de faire entendre sa voix lors de l’élection présidentielle de 2012.

Un parlementaire lui a également suggéré de se mettre en course pour les municipales de 2014 à Paris, sur lesquelles François Fillon lorgnerait également.