Sur le terrain, Sarkozy complique la vie des candidats de l'UMP

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François Coulon et , modifié à
REPORTAGE - Les affaires judiciaires de l’ancien président et la guerre des chefs à l’UMP, posent des problèmes en vue des départementales.

L’INFO. Dans l'hémicycle, jeudi soir, la motion de censure contre le gouvernement sera votée, suite du feuilleton du passage en force sur la loi Macron. Mais l'actualité politique c’est aussi le premier tour des élections départementales, dans un peu plus d’un mois. A gauche, le logo du parti socialiste est parfois purement et simplement retiré des tracts, l'ombre de François Hollande étant considérée comme un handicap. Et à droite ? Comment l'étiquette UMP, version Nicolas Sarkozy, est-elle perçue ? Europe 1 a posé la question aux candidats UMP à Nantes.

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"Ce que l’on nous demande, c’est si on est plutôt Juppé, Sarkozy, Fillon". Les six candidats du principal parti d’opposition affichent clairement leurs couleurs sur leurs documents de campagne. Même si la marque est devenue synonyme de division. "Sur le terrain, on nous renvoie la guerre des chefs. C’est le souci principal que l’on a. Ce que l’on nous demande, c’est si on est plutôt Juppé, Sarkozy ou Fillon. Mais ce n’est pas notre sujet !", regrette Xavier.

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"Les gens ne nous parlent pas de Sarkozy". A la question de savoir si le nom de Nicolas Sarkozy est un avantage ou un inconvénient, Guillaume assure que "Sarkozy ne nous pénalise absolument pas ! Les gens ne nous parlent pas de lui. Ils  n’en ont rien à faire ! Quand on parle de politique sur le terrain, les gens nous parlent de tout sauf de Sarkozy. On peut faire de la politique, mais les gens s’en foutent !

Sarkozy, "ce n’est pas évident à gérer". Benoit, lui, n’ira pas jusqu’à dire que le président de l’UMP est un boulet, mais il n’en est pas loin : "il a des casseroles et même s’il n’a pas été condamné, on doit faire face à ces questions-là : ‘Est-ce vraiment l’homme pour être à la tête du parti ? Et pour faire une campagne ?’". Irait-il jusqu’à dire que l’ancien chef de l’Etat est un handicap dans sa campagne ? "Ce n’est pas évident à gérer", glisse-t-il dans un sourire. "La marque PS ne vaut plus un clou. Rien de meilleur pour redorer notre blason ! Voilà notre chance", tente de se rassurer un des six candidats UMP à Nantes, adepte de la méthode Coué.

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