«Super-dividendes» : un député MoDem appelle la majorité à «se poser les bonnes questions»

Jean-Paul Mattei souhaite que la majorité "se pose les bonnes questions".
Jean-Paul Mattei souhaite que la majorité "se pose les bonnes questions". © JULIEN DE ROSA / AFP
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Europe 1 avec AFP
Le député MoDem Jean-Paul Mattei a déclaré ce lundi à l'Assemblée, que la majorité "doit avoir le courage de se poser les bonnes questions". Une demande alors même que son amendement sur les "super-dividendes" a été écarté du budget 2023 proposé par l'Etat. "La France de 2022 n'est pas celle de 2017", a-t-il déclaré face à Elisabeth Borne.

"Nous devons avoir le courage de nous poser les bonnes questions", a déclaré lundi Jean-Paul Mattei (MoDem) à l'Assemblée face à Élisabeth Borne, appelant à l'"écoute" et regrettant que son amendement sur les "super-dividendes" ait été écarté du projet de budget. "La France de 2022 n'est pas celle de 2017", a plaidé le député des Pyrénées-Atlantiques, chef de file du groupe qui compose la majorité relative du camp présidentiel (avec Renaissance et Horizons), appelant à "avoir le courage de se poser les bonnes questions".

Il s'exprimait lors de la discussion des motions de censure déposées par les députés de la Nupes et du Rassemblement national en réponse au 49.3 invoqué par l'exécutif pour faire passer son budget de l'Etat sans vote.

"sans doute, il n'y pas d'écoute"

Lors de l'examen, Jean-Paul Mattei avait réussi à faire voter, contre l'avis du gouvernement, un amendement augmentant la taxation des "super-dividendes" des grandes entreprises, qui serait passé de 30% à 35%. Le gouvernement l'avait exclu de sa copie finale soumise à la procédure du 49.3.

"Je regrette que cet amendement qui a été voté à une large majorité, n'ait pas poursuivi son chemin", a redit le député MoDem devant la Première ministre et une partie de son gouvernement. "Nous considérons, nous, au groupe Démocrate, que nous devons savoir nous écouter et parfois douter, car sans doute, il n'y pas d'écoute", a-t-il lancé à toute l'Assemblée, rejetant sans surprise l'idée de voter les motions de censure contre le gouvernement.