Sondage en baisse pour Macron : "On rentre dans le dur, mais on y est préparé"

Edouard Philippe Emmanuel Macron 1280 CHARLY TRIBALLEAU / POOL / AFP
Trois mois après son arrivée au pouvoir, le président Macron plonge dans les sondages. © PHILIPPE WOJAZER / POOL / AFP
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William Galibert, édité par A.H.
La popularité d'Emmanuel Macron est en forte baisse, selon un récent sondage. Mais à l'Élysée, face à ces mauvais résultats, on tient à garder la tête froide.

"Jupiter" a visiblement du mal à convaincre. Trois mois après son arrivée au pouvoir, Emmanuel Macron plonge dans les sondages et n'obtient que 36 % de jugements positifs sur son action, selon un sondage YouGov. Il s'agit là du plus bas niveau à ce stade d'un mandat pour un président de la République depuis Jacques Chirac en 1995. Et c'est aussi deux points de moins que François Hollande, à la même date, en 2012.

"On n'a jamais cru à l'état de grâce". À l'Elysée, lorsqu'on évoque ces baromètres qui piquent du nez, la réponse est toujours la même : "On n'a pas commenté les sondages pendant la campagne, alors on ne va pas commencer à le faire maintenant." Un ministre relativise : "On n'a jamais cru à l'état de grâce. C'est vrai qu'en ce moment, il y a un emballement sur tous les sujets. On rentre dans le dur, mais on y est préparé."

Trop tourné vers l'extérieur, pas assez vers les Français ? Entre l'éviction du général de Villiers, le flou sur la baisse des APL et les coupes budgétaires, l'exécutif a connu ses premières fortes turbulences. Un proche du chef de l'État note aussi qu'Emmanuel Macron a consacré "beaucoup de temps à l'international", avec la réception en grandes pompes de Vladimir Poutine et de Donald Trump. "Les Français ont pu se sentir un peu orphelins", analyse-t-il.

Pour autant, officiellement, on ne change rien. Sur la forme, Emmanuel Macron "a coupé le robinet à paroles et il s'y tiendra", promet un proche. Sur le fond, le président sera au travail pendant les vacances de ses ministres, puisqu'il fera étape dans plusieurs pays d'Europe centrale pour tenter de relancer l'Union.