Gérald Darmanin était l'invité du Grand Rendez-vous sur Europe 1 dimanche. 5:00
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Séverine Mermilliod , modifié à
Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, était l'invité du Grand Rendez-vous sur Europe 1 dimanche. Alors qu'Emmanuel Macron a prononcé vendredi un discours sur les séparatismes et annoncé plusieurs mesures visant à lutter contre, le ministre de l'Intérieur a estimé que ce discours était un discours de réconciliation.
INTERVIEW

Emmanuel Macron a dévoilé vendredi matin son plan pour lutter contre les "séparatismes" au sein de la République. Dans son discours, le chef de l'Etat a annoncé une série de mesures, dont la limitation de l'instruction scolaire à domicile et l'élargissement des motifs de dissolution des associations, mesures qui figureront dans un projet de loi qui sera porté par la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté Marlène Schiappa et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Invité du Grand Rendez-vous sur Europe 1 dimanche, ce dernier a estimé que "le discours du président est celui qui va nous réconcilier pour des années". 

Emmanuel Macron "très courageux"

"Le discours équilibré, républicain, français, du Président de la République, est celui qui va nous réconcilier me semble-t-il pour des années", a considéré sur Europe 1 Gérald Darmanin, tandis que selon lui les mandats politiques qui ont précédé celui d'Emmanuel Macron n'ont pas su s'emparer du problème. "Cela fait des dizaines d’années, moi qui suis né en 82, que personne n’a pris la mesure de ce qui s’est passé. Des décennies de laissez-passer et de laisser-faire. C’est très courageux ce qu’a fait le Président de la République."

Selon lui, "l’islamisme radical, qu'il ne faut pas confondre un seul instant avec les croyants musulmans, est un grand danger pour la République" et que face à ce problème, il y a d'après lui eu "soit une grand naïveté (plutôt la gauche), soit une grande raideur voire un extrême (plutôt la droite)". C'est pourquoi le discours d'Emmanuel Macron et les mesures annoncées, prémisses d'un projet de loi contre les séparatismes, peuvent permettre selon lui de réconcilier l'ensemble du spectre politique.

Souhait d'une union national autour de ce projet

"L'idéal", souhaite Gérald Darmanin, serait "que les parlementaires, les corps sociaux, se mettent autour d’une table et essayent autour du Président de trouver solution la plus républicaine possible". Il affirme qu'il va recevoir dès cette semaine l’intégralité des partis politiques, comme il a reçu "l’intégralité des cultes", et que sa porte sera "toujours ouverte pour les six, sept, huit mois de discussion que nous aurons avant l’adoption de ce texte."

Le projet de loi contre "les séparatismes" sera présenté en Conseil des ministres le 9 décembre, - 115 ans après la loi du 9 décembre 1905 de séparation de l'Eglise et de l'Etat -  et devrait arriver devant le Parlement au premier semestre 2021.