Sénatoriales : retour en force de Charon

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Thierry Guerrier , modifié à
- "L'ami" écarté par Sarkozy marque des points dans la course aux sénatoriales à Paris.

Jusqu'à présent, il était considéré comme hors jeu, écarté par son "ami" le président, aux élections sénatoriales de Paris, du 25 septembre. Mais vendredi soir, l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy et conseiller de Paris, Pierre Charon a marqué des points.

Dati, Legaret lui apportent leur soutien

Les six maires d'arrondissements de droite de la capitale, dont Jean-François Legaret (1er) et Rachida Dati (7e), se sont, en effet, réunis, vendredi soir, pour apporter leur soutien à leur collègue Charon.

Hostiles au "débarquement", imposé par l'Elysée, de la ministre des sports Chantale Jouanno - à laquelle le président de la République souhaite confier la tête de liste de ses sénatoriales à Paris - , et soucieux des conditions politiques de l'arrivée éventuelle dans la capitale du Premier ministre, ces maires UMP affichaient nettement, depuis quelques jours déjà, leur volonté de monter une liste dissidente.

Ces six maires UMP de Paris s'étaient ainsi opposés, par voie de communiqué de presse, au patron de la fédération UMP de Paris, le député du XVe arrondissement Philippe Goujon.

Un message clair envoyé au Premier ministre

Aujourd'hui, soucieux, disent-ils, d'éviter la division et le risque de perdre un siège au Sénat, ils ont décidé de proposer au parton de l'UMP, Jean-François Copé, de renoncer à cette liste concurrente s'il accepte de désigner Pierre Charon en 4e position sur la liste officielle de l'UMP, soit en position éligible... Un arrangement qui ne pourra se faire qu'aux dépends d'un proche de François Fillon, Daniel-Georges Courtois, qui serait alors relégué en 6e position, non-éligible.

En somme, le message des élus de la droite parisienne au Premier ministre - qui envisage de se présenter aux législatives à Paris en 2012 - est clair : sans concertation avec eux, François Fillon ne sera pas le bienvenu !