Seine-Saint-Denis : "il y a des mesures qui vont dans le bon sens", estime Gilles Poux, maire de la Courneuve

Gilles Poux, maire de La Courneuve (93).
Gilles Poux, maire de La Courneuve (93). © Europe 1
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Théo Mercadier
Six ministres en Seine-Saint-Denis et 23 mesures annoncées pour relancer l'attractivité du territoire : "une nouvelle page qui s'ouvre", juge au micro d'Europe 1 le maire communiste de la Courneuve, Gilles Poux, qui portait plainte il y a dix ans déjà pour "discrimination territoriale".
INTERVIEW

Maire de La Courneuve depuis 1996, Gilles Poux n'est pas étranger aux visites d'élus : c'est dans sa ville que Nicolas Sarkozy avait promis, en 2005, de "nettoyer la cité au Kärcher". Cette visite du gouvernement, ce jeudi, était-elle différente des autres ?

"Franchement, je le crois", assure le maire communiste. "Le Premier ministre est venu dire ce que nous dénonçons depuis des années, que les habitants de Seine-Saint-Denis ne sont pas égaux dans l'accès aux politiques de droit commun, de façon structurelle."

"Je n'attendais pas une révolution, mais c'est la première fois qu'il y a cette reconnaissance. C'est une nouvelle page qui s'ouvre", se réjouit l'élu, qui analyse les 23 mesures annoncées : "certaines vont dans le bon sens, d'autres sont insuffisantes. Mais maintenant, tout le monde est dans cette réalité."

Des faiblesses sur l'école

Gilles Poux loue notamment le recrutement de 50 policiers supplémentaires pour La Courneuve et Saint-Ouen, qui représente selon lui "un gain de 15% des effectifs pour la ville", et un moyen "de renforcer les moyens de police de ce département, qui était un point faible de la police nationale". Parmi les mesures qu'il juge positives pour le 93, l'élu cite aussi l'effort pour développer l'attractivité du territoire auprès des fonctionnaires. 10.000 euros de prime leur sont ainsi promis s'ils y officient plus de cinq ans. De quoi "assurer une continuité indispensable du travail sur le terrain", juge le maire communiste.

Il déplore en revanche que le Premier ministre soit "resté au milieu du guet" sur la thématique de l'école. Gille Poux appelle ainsi à un recrutement dans les collèges, pour "qu'il y ait le nombre de professeurs suffisant, face à des publics confrontés à des difficultés sociales importantes".