Ségolène Royal qualifie Nicolas Hulot de "très bon ministre" mais...

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Nicolas Hulot a succédé à Ségolène Royal à l'écologie avec l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron. © GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
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avec AFP , modifié à
Ségolène Royal s'est montrée réservée sur la position française à l'égard des hydrocarbures et du glyphosate. 

Les compliments selon Ségolène Royal. L'ancienne ministre de l'Ecologie a estimé dimanche que Nicolas Hulot, qui lui a succédé à ce poste, était "un très bon ministre". Dans le même temps, elle a tiré une "petite sonnette d'alarme" sur plusieurs sujets dont la Guyane et le glyphosate.

"En phase avec sa mission". "C'est un très bon ministre parce que sa vie a été consacrée à la défense de l'environnement donc il en phase avec sa mission", a commencé l'actuelle ambassadrice pour les pôles dans l'émission Questions politiques de France Inter. Mais, "pour lui rendre service, il faut que je sois non complaisante et exigeante". Elle a cité "des points positifs", comme l'augmentation de 3% du budget du ministère de la Transition écologique, "des décisions qui sont prises pour faciliter le raccordement des énergies renouvelables" et "la généralisation du chèque pour personnes vulnérables".

"Points de vigilance extrême". "On est là à la charnière, au moment où se nouent un certain nombre de décisions politiques, sur lesquelles je tire une petite sonnette d'alarme, pour l'aider", a-t-elle ajouté, parlant même de "points de vigilance extrême". Interrogée à ce titre sur la signature par Nicolas Hulot de la prolongation du permis exclusif d'exploration d'hydrocarbures détenu par Total au large de la Guyane, elle a dit la "regretter". "J'ai refusé de le signer ce permis comme tous les permis de recherche d'hydrocarbures depuis l'Accord de Paris sur le climat", a-t-elle commenté, rappelant que "les experts du Giec nous disent qu'il faut renoncer aux énergies fossiles si on veut réussir à atteindre le refroidissement, c'est-à-dire passer en dessous des 2°" de réchauffement de la planète.

Ségolène Royal s'est également montrée très réservée sur la position française en Europe à l'égard du glyphosate, que contiennent de nombreux herbicides. "La France aujourd'hui subit une pression de la Commission européenne, si la France fait ça, elle va faire basculer la décision", a-t-elle prévenu.