Ségolène Royal porte sa campagne en banlieue parisienne

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Administrator User , modifié à
Ségolène Royal a porté mardi sa campagne présidentielle à Clichy-sous-Bois, où la mort de deux adolescents dans un transformateur électrique avait déclenché une vague de violences dans les banlieues à l'automne 2005. La candidate socialiste répondait à l'invitation du collectif AC Le Feu (Association collectif liberté égalité fraternité ensemble et unis), créé après le décès de Zyed Benna et Bouna Traoré dans cette ville de Seine-Saint-Denis.

Ségolène Royal était ce mardi à Clichy-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis où Zyed et Bouna avaient trouvé la mort dans un transformateur en 2005. Accompagnée des familles des deux adolescents, elle a déposé une gerbe sur la stèle érigée en leur mémoire, avant de signer le "contrat social et citoyen" proposé par AC Le Feu aux candidats à l'élection présidentielle. Le texte, issu de la consultation de milliers de personnes dans 120 quartiers de France, comporte une centaine d'engagements pour l'emploi, les salaires, les services publics, le logement, la justice et l'égalité des chances. "Le grand chantier présidentiel ce sera la réussite des quartiers populaires" qui "ne doivent plus être considérés comme un problème mais comme une partie de la solution aux problèmes", a déclaré Ségolène Royal dans la Maison de la jeunesse de Clichy-sous-Bois. Ségolène Royal a rappelé plusieurs propositions de son "pacte présidentiel" qui contribueront, selon elle, à améliorer la situation des quartiers défavorisés et des jeunes. Elle a notamment cité le projet d'"allocation autonomie", les prêts à taux zéro pour démarrer une activité et le service civique obligatoire qui permettrait d'aider les associations. Interrogée par un jeune homme sur ses projets concernant la police et "ses abus de pouvoir", la candidate a estimé que "sur toutes les formes de discrimination que les jeunes vivent, la solution c'est la police de quartier", qu'elle souhaite créer. Mohammed Mechmache, président d'AC Le Feu, a souligné que Ségolène Royal était la première candidate à signer le texte du collectif et qu'Olivier Besancenot, José Bové et Marie-George Buffet feraient de même dans les prochains jours. Arlette Laguiller "attend qu'on lui propose un rendez-vous", a-t-il ajouté, précisant "nous n'avons pas encore de nouvelles" de François Bayrou. En déplacement à Metz, ce dernier a laissé entendre qu'il ne signerait pas le texte. "Je ne parle pas de signature parce que la mise en scène des signatures, ça commence à bien faire", a-t-il dit à la presse.