Sarkozy teste son programme devant les patrons

"Le paritarisme, c'est l'autre mot de l'immobilisme, plus on dialogue moins on fait", a-t-il aussi lancé.
"Le paritarisme, c'est l'autre mot de l'immobilisme, plus on dialogue moins on fait", a-t-il aussi lancé. © AFP
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avec AFP , modifié à
L'assistance plutôt réservée a applaudi quelques-unes de ses propositions, comme la suppression du compte pénibilité ou la la suppression de l'ISF.

Nicolas Sarkozy teste ses idées devant les patrons. Mercredi, le candidat à la primaire de la droite a décliné ses propositions pendant une quarantaine de minutes devant des chefs d'entreprise réunis à l'université d'été du Medef. L'ancien chef de l'Etat n'était pas venu à cet événement annuel du Medef depuis 2007.

L'assistance plutôt réservée a néanmoins applaudi quelques-unes de ses propositions, comme la suppression du compte pénibilité, le rétablissement de la défiscalisation des heures supplémentaires, l'exonération des droits de transmission ou encore la suppression de l'ISF "dès le mois de juillet" et la suppression des seuils sociaux. 

"Plus on dialogue moins on fait". "Le paritarisme, c'est l'autre mot de l'immobilisme, plus on dialogue moins on fait", a-t-il aussi lancé en rappelant qu'il veut supprimer le monopole syndical au premier tour des élections professionnelles. Il a également répété un de ses slogans de 2007, celui du "travailler plus pour gagner plus". "Je n'ai pas changé d'avis ce point de vue", a-t-il dit, en exposant sa réforme du temps de travail via référendum d'entreprise.  "La France et ses responsables pourraient décider d'arrêter de faire la fortune de la Grande-Bretagne, de la Belgique, de Monaco et de la Suisse", a-t-il aussi glissé en évoquant l'ISF. Tous les candidats de la primaire à droite veulent supprimer cet impôt.

Baisser les charges de 34 milliards. Nicolas Sarkozy a dévoilé les propositions contenues dans son livre sorti la semaine dernière, dont la baisse des charges de 34 milliards d'euros. "On présente souvent la France comme inréformable, je ne partage pas cet avis, le peuple français n'est pas conservateur, les élites françaises sont conservatrices, une partie des médias sont conservateurs", a-t-il dit.

Un accueil plus favorable à Le Maire. Un peu plus tôt, Bruno Le Maire, autre candidat à la primaire, avait reçu un accueil plus chaleureux. "L'ère des technocrates est terminée, c'est l'ère des entrepreneurs!", a-t-il lancé. Et regretté que le contrat nouvelles embauches, le CNE mis en place alors qu'il était directeur de cabinet de Dominique de Villepin sous Chirac, ait été abandonné.