Sarkozy propose aux ONG écologistes de négocier sur 3 sujets

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Nicolas Sarkozy a reçu à l'Elysée les dirigeants de neuf organisations écologistes non gouvernementales (ONG) et des experts pour préparer la tenue d'un "Grenelle de l'environnement" à la rentrée prochaine. Le président leur a proposé des négociations sur trois thèmes : la prévention du réchauffement climatique, la biodiversité et la santé.

L'Elysée s'est mis au vert lundi... Le nouveau chef de l'Etat Nicolas Sarkozy et son ministre du Développement durable Alain Juppé ont reçu à l'Elysée neuf associations du secteur pour préparer le "Grenelle de l'environnement" promis pour l'automne prochain. Ensuite, ils ont reçu des experts de l'environnement. Parmi la quinzaine de participants de lundi matin figuraient l'animateur de télévision et écologiste Nicolas Hulot, le président du WWF Daniel Richard, ses homologues de Greenpeace France et des Amis de la terre Yannick Jadot et Claude Bascompte, ainsi que celui de la Ligue de protection des oiseaux, Alain Bougrain-Dubourg . Le président de France Nature Environnement Sébastien Genest, celui d'Ecologie sans frontière Franck Laval et la vice-présidence de la Ligue ROC Nelly Boutinot participaient également à la rencontre. Lors de la réunion, Nicolas Sarkozy leur a proposé d'ouvrir une négociation sur des mesures concrètes. "Le Grenelle de l'environnement ne sera pas un énième colloque pour constater l'urgence écologique et conclure qu'il faut agir", a-t-il déclaré. "Il s'agit bien d'une négociation sur des mesures concrètes", a-t-il poursuivi. "Il faut prévenir le changement climatique et ses conséquences (...) Il faut préserver la biodiversité (...) Il faut prévenir les conséquences des pollutions sur la santé", a poursuivi le chef de l'Etat. "Ce sont mes trois priorités d'action et je vous propose que ce soit les trois priorités du 'Grenelle de l'environnement". Il a précisé que cela devait déboucher sur un contrat entre l'Etat, les collectivités territoriales, les syndicats, les entreprises et les associations. "Je veux que ce contrat engage les responsables", a insisté Nicolas Sarkozy. Ce contrat devra porter, dans un premier temps, sur une période de cinq ans et les engagements pris feront l'objet d'une évaluation annuelle, a précisé l'hôte de l'Elysée. Il a souligné que ce n'était qu'un premier contact, qui serait suivi d'autres consultations avec les ONG et les autres parties concernées. Des groupes de travail se réuniront ainsi dans les semaines à venir sous la houlette d'Alain Juppé. Nicolas Sarkozy a également proposé que des réunions interrégionales et des sondages permettent aux Français de "s'exprimer sur ce qu'ils considèrent comme prioritaire" et il a promis qu'il n'y aurait pas de "sujets tabou".Saluant la méthode et l'esprit d'ouverture, le porte-parole de Greenpeace Yannick Jadot a toutefois souligné qu'il était déçu qu'Alain Juppé et Nicolas Sarkozy ne soient pas "favorables au gel de la construction de l'EPR". Dimanche, Alain Juppé avait donné le ton de cette réunion en déclarant qu"il n'y avait pas de solution en matière énergétique dans les années qui viennent sans poursuite de l'équipement de la France en centrales électro-nucléaires". "Il faut donc mettre en oeuvre le programme de centrales de la troisième génération, tout en préparant la quatrième", a ajouté le nouveau ministre de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement durables.