Sarkozy nostalgique mais déterminé

Nicolas Sarkozy s'est montré décontracté, nostalgique de 2007 mais également pressé de se lancer dans la campagne.
Nicolas Sarkozy s'est montré décontracté, nostalgique de 2007 mais également pressé de se lancer dans la campagne. © MAXPPP
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avec Thierry Guerrier , modifié à
Le journaliste d'Europe 1, Thierry Guerrier était invité à la cérémonie des vœux à la presse.

L'opération séduction pour Nicolas Sarkozy en cette année d'élection présidentielle a commencé. A moins de trois mois du premier tour, le président de la République s'est livré, mardi, à un véritable "numéro de charme" lors de ses vœux à la presse. Il a comparé sa relation avec les journalistes à celle d'un "vieux couple".

Clairement, le chef de l'Etat a fait un pas de plus vers sa candidature à l'élection présidentielle. Les journalistes présents ont vu un président nostalgique de l'époque de son élection où il bénéficiait d'un large crédit et en même temps celui d'un homme déterminé qui a envie d'en "découdre" avec le candidat socialiste : "vous me trouviez déprimé, dit-il en faisant allusion au fameux "off" où il disait vouloir arrêter la politique en cas de défaite en 2012. "Je suis donc l'homme qui se remet le plus vite de sa dépression", a déclaré Nicolas Sarkozy avant d'ajouter : "soyez patients". 

Champagne et petits fours

Le chef de l’État avait décalé de quelques heures cette cérémonie afin de recevoir l'ensemble des parlementaires de la majorité à l'Elysée. Pour autant, pas question de ne pas recevoir les journalistes dans une année électorale aussi importante. En 2011, le président n'avait pas fait de cérémonie spéciale puisque les vœux à la presse s'étaient déroulés en même temps que les vœux au corps diplomatique. Cette année, la tradition a été respectée : une cérémonie en bonne et due forme dans la salle des fêtes de l'Elysée avec champagne et petit fours pour les 600 journalistes conviés.

"J'essaierai de déjouer vos pronostics"

Sur un ton ironique et sarcastique, Nicolas Sarkozy ne s'est pas gêné pour envoyer une pique aux commentaires trop élogieux, selon lui, sur François Hollande : "je vois bien vos tentatives pour me remplacer, pour essayer autre chose, pour espérer qu'ailleurs l'herbe est toujours plus verte !".

Le président a visiblement voulu donner l'image de quelqu'un de plus décontracté que les semaines précédentes, tout en poursuivant sa critique tout en malice des médias : "imaginez, l'ennui d'un monde où la presse ne se tromperait pas", allusion à peine masquée au statut de favori du candidat socialiste, François Hollande. Avant de conclure par une mise en garde très claire : " j'essaierai de déjouer vos pronostics".