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M.B. et P.P. , modifié à
Invité d'Europe 1 mercredi, Nicolas Sarkozy s'est farouchement opposé à la décision de Bruxelles de relancer la procédure d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne.
INTERVIEW

"Laisser penser à la Turquie qu'elle peut entrer dans l'UE est une erreur monumentale", a déclaré Nicolas Sarkozy mercredi sur Europe 1. "Je persiste et je signe ! La Turquie est en Asie mineure, elle n'est pas en Europe", a-t-il rappelé, alors que le dossier sur son hypothétique adhésion est relancé depuis les afflux importants de migrants sur le Vieux Continent.

Pour l'ancien chef de l'Etat, "c'est une faute de mentir et de faire croire aux Turcs qu'ils peuvent adhérer à l'Europe", a-t-il estimé. "Nous devons avoir des rapports étroits avec la Turquie, des intérêts communs avec la Turquie. Mais elle ne doit pas être membre de l'Union Européenne."

"Gagner la guerre en Syrie". Interrogé par Daniel Cohn-Bendit sur l'accueil de réfugiés en Europe, l'ancien chef d'État a jugé "imprudentes" les déclarations d'Angela Merkel à propos du droit d'asile. "Il faut faire une différence entre le réfugié politique et celui de guerre", a déclaré le président de Les Républicains. "Le but, c'est de gagner la guerre en Syrie, que la paix revienne et que les Syriens y retournent (…) Le but, ce n'est pas que la totalité de la Syrie vienne vivre en Europe."

"Nous devons définir une nouvelle politique d'immigration en Europe (…) On ne peut pas recevoir toutes personnes qui veulent venir (…) Y'a de quoi faire exploser le système", a conclu Nicolas Sarkozy, rappelant sa volonté absolue de "développer rapidement l'Afrique".

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