Sarkozy veut tout changer à l'UMP

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Fabienne Cosnay , modifié à
CONFIDENCES - L'ancien président explique au JDD sa stratégie pour son parti.

Faire table rase du passé. Après son long message posté sur Facebook et avant son interview télévisée dimanche soir au 20 heures de France 2, Nicolas Sarkozy s'est confié au Journal du Dimanche. L'ancien chef de l'Etat, candidat à la présidence de son parti en novembre, annonce un grand chambardement au sein de sa formation politique. Exit l'UMP sous sa forme actuelle. Nicolas Sarkozy veut "changer le nom du parti,  mettre en place une nouvelle organisation, installer une relève et faire revenir les adhérents et donateurs pour redresser les comptes". On comprend mieux pourquoi l'ancien président a pris soin de ne jamais citer l'UMP dans son message sur Facebook, préférant parler de sa "famille  politique".  Nicolas Sarkozy gardera, en revanche, les locaux de l'UMP, rue de Vaugirard. "On ne va pas les vendre en pleine crise immobilière", explique t-il.

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Juppé et Fillon vont apprécier.  Nicolas Sarkozy n'imagine pas une seule seconde ne pas être élu président de l'UMP en novembre. Il se donne ensuite trois mois pour tout changer au sein du principal parti d'opposition. "Si je réussis cette nouvelle formation, ils (Juppé et Fillon) ne pourront plus me rattraper", estime l'ancien président. Au passage, Nicolas Sarkozy en profite pour tacler ses deux rivaux de l'UMP. Il renvoie Alain Juppé à son âge et à sa condamnation judiciaire, François Fillon à son manque de leadership. "Ce n'est pas de ma faute s'il n'a pas réussi à combler le vide après mon départ", tacle l'ancien président. Le désormais candidat à la présidence de l'UMP moque aussi le manque de popularité de ses adversaires. "Je lis qu'un tiers des gens seraient intéressés par mon retour. Cela fait quand même 20 millions de personnes. Combien obtiendraient Hollande, Juppé ou Fillon si on posait la même question pour eux " ironise l'ancien chef de l'Etat.

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Il juge sa popularité sur Facebook. Si l'on en croit les sondages, son retour dans l'arène politique est loin d'être plébiscité par les Français. Alors, Nicolas Sarkozy préfère jauger sa popularité via Facebook. Chiffres en main, raconte le JDD, l'ancien président se réfère aux "deux millions et demi d'internautes" qui ont lu son message sur son compte Facebook. "Cette nuit, on a vu 300.000 Français d'Amérique le consulter et j'ai gagné 35.000 nouveaux amis en moins d'une journée. C'est bouleversant de voir tous ces gens qui reprennent confiance", se félicite t-il. Et de conclure : "Mon audience sur Facebook fait le double de celle de la conférence de presse de Hollande".

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Les affaires, il les balaie. Les "affaires" auxquelles il doit faire face, Nicolas Sarkozy les balaie d'un revers de main. "Je suis sorti de Karachi. J'ai été blanchi dans Bettencourt. Sur la Lybie, ils (les juges) savent que les documents sont faux". "Quant à Bygmalion, "c'est moi qui suis la victime. Chacun sait que ce n'est pas un système dédié à Sarkozy", affirme l'ancien président.