Sarkozy en visite à l'Hôtel de Ville de Paris

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Nicolas Sarkozy a promis, lors d'une visite à l'Hôtel de Ville de Paris, de prendre des "initiatives" en faveur d'une "démocratie exemplaire", après les élections législatives des 10 et 17 juin. Cette visite très protocolaire du président de la République nouvellement élu à la mairie de Paris, entourée de l'apparat des visites d'Etat, est une tradition en France.

Tradition oblige, Nicolas Sarkozy était jeudi l'invité de Bertrand Delanoë à l'Hôtel de Ville de Paris. La proximité des législatives et le fait que le maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë, appartiennent de facto à l'opposition, lui ont également donné un caractère politique. "M. le maire, il ne dépend que de nous de donner l'exemple d'une démocratie dans laquelle chacun se respecte et s'efforce de comprendre le point de vue de l'autre", a déclaré Nicolas Sarkozy devant 600 personnes réunies sous les dorures de la salle des fêtes de l'Hôtel de Ville. "Je prendrai des initiatives après les élections législatives pour faire de la France une République irréprochable et une démocratie exemplaire", a-t-il ajouté sans autre précision. Les deux hommes, qui ont eu un entretien dans le bureau du maire, se sont présenté mutuellement leurs collaborateurs et ont traversé côte à côte, sous les applaudissements, la salle des fêtes. Bertrand Delanoë a souhaité que l'Etat et la Ville de Paris puissent "travailler ensemble au service exclusif de l'intérêt général" et formé "des voeux pour que les cinq années à venir servent à l'épanouissement d'une société dédiée aux valeurs de paix, de vérité, de respect, de justice sociale". "Travaillons ensemble dans un esprit d'ouverture et dans un esprit de tolérance", a ajouté le chef de l'Etat, qui a assuré, pour sa part, qu'il n'entendait pas céder "au sectarisme, ni à l'esprit de clan, ni à l'intolérance". "Je vais continuer à tendre la main à toutes les femmes et à tous les hommes de bonne volonté qui aiment leur pays et qui veulent le servir", a ajouté le président, qui a pris dans son gouvernement quatre personnalités issues de la gauche, dont le socialiste Bernard Kouchner, aux Affaires étrangères. En 1995, le prédécesseur de Nicolas Sarkozy, Jacques Chirac, lui-même ancien maire de Paris, s'était plié à la même tradition mais son successeur à l'Hôtel de Ville, Jean Tiberi, appartenait alors à la même famille politique, le RPR. La tradition ne s'appliquant pas aux présidents réélus, il n'avait pas eu à revenir en 2002 à la mairie de Paris, conquise l'année précédente par Bertrand Delanoë. "Ce soir je serai en meeting dans le XIIe arrondissement" pour soutenir la candidate socialiste aux législatives, a dit le maire de Paris "pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté".