Rumeurs: les renseignements ont enquêté

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
Le patron de la DCRI a contredit Carla Bruni en confirmant avoir enquêté sur la rumeur.

Contrairement à ce qu’a affirmé Carla Bruni-Sarkozy mercredi sur Europe 1, il y a bien eu enquête sur l’origine des rumeurs au sujet des infidélités supposées du couple présidentiel. C’est Bernard Squarcini, le patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), qui l’a confirmé en personne. Mais il n'y a pas eu d'enquête commanditée directement par l'Elysée, a assuré pour sa part le porte-parole du gouvernement.

"Mon service a été saisi par mon autorité de tutelle, le directeur général de la police nationale Frédéric Péchenard -un ami d’enfance de Nicolas Sarkozy (ndlr)-, début mars" au sujet de cette affaire. Le but de l’investigation était d'"effectuer une remontée informatique au plus près du point de départ dans le temps et, si possible, de la source", a indiqué le patron de la DCRI au site en ligne Mediapart et à l’AFP. C’est un blog hébergé sur leJDD.fr qui avait donné un atour officiel à des bruits qui parcouraient les rédactions depuis plusieurs jours. "On a travaillé dessus jusqu'à l'ouverture de l'enquête judiciaire", consécutive à une plainte contre X déposée par Hachette Filipacchi Associés (HFA).

Pas d’enquête sur Dati

Bernard Squarcini a par ailleurs assuré à Mediapart que "la DCRI n'a procédé à aucune écoute téléphonique dans ce dossier, ni à aucune enquête visant de près ou de loin Mme Rachida Dati. (…) Tout cela est tout simplement absurde." Plusieurs sources plus ou moins proches de l’Elysée désignaient l’ancienne garde des Sceaux comme l’instigatrice de la rumeur. Rachida Dati "reste tout à fait notre amie", a soutenu Carla Bruni mercredi sur Europe 1.

"Il n'y a aucune enquête de police, c'est inimaginable de dire une chose pareille, la seule enquête qu'il y a, et d'ailleurs je n'en sais pas les suites, c'est une plainte qui a été déposée par le Journal du Dimanche, c'est une enquête privée du Journal du Dimanche qui ne nous concerne en rien", avait aussi déclaré la première dame.

Une version des faits appuyée jeudi par Luc Chatel. Le porte-parole du gouvernement a réaffirmé que l'Elysée n'avait "à aucun moment demandé à ce qu'il y ait une enquête de police sur ce sujet". "Non, il n'y a pas deux versions", a-t-il assuré, insistant sur l'origine de l'enquête : la direction du renseignement et pas l'Elysée.

Plainte contre X

A la suite de la plainte contre X déposée par Hachette Filipacchi Associés (HFA), société éditrice du site JDD.fr, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire après la publication sur un blog hébergé par le site du journal de rumeurs sur le couple Sarkozy. Cette enquête préliminaire ouverte début avril a été confiée à la Brigade d'enquête sur les fraudes aux technologies de l'information (BEFTI). La plainte déposée contre X la semaine dernière pour introduction frauduleuse de données dans un système informatique "vise en fait l'auteur du blog qui a diffusé la rumeur sur le site du JDD", a expliqué une source judiciaire.