Royal: chemin tortueux jusqu'au perchoir

Ségolène Royal est concurrencée par un dissident socialiste à La Rochelle.
Ségolène Royal est concurrencée par un dissident socialiste à La Rochelle. © MaxPPP
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avec Camille Langlade , modifié à
La socialiste veut présider l'Assemblée nationale, mais elle n'est pas à l'abri d'une mauvaise surprise aux législatives.

Ségolène Royal rêve tout haut du perchoir, et depuis longtemps. Mais avant d'accéder à la présidence de l'Assemblée nationale, la candidate du PS à la présidentielle de 2007 doit déjà être élue députée à La Rochelle, où un dissident socialiste lui mène la vie dure.

"Tout sauf Ségolène"

Parce qu'il avait refusé de laisser Ségolène Royal se présenter à sa place dans la 1e circonscription de Charente-Maritime, Olivier Falorni avait été exclu du Parti socialiste. Candidat dissident, il pourrait être privilégié par les électeurs de droite à la candidate UMP Sally Chadjaa aux élections législatives.

"Il y a un vote utile, c'est tout sauf Ségolène, avoue un militant UMP au micro d'Europe 1. Ségolène a un parcours tout tracé, députée à La Rochelle parachutée, présidente de l'Assemblée ensuite, c'est incroyable ! J'ai beaucoup d'amis qui voteront Falorni pour faire barrage à Ségolène."

Une situation qui n'embarrasse pas l'ancien chef de la fédération socialiste de Charente-Maritime. "Les électeurs qui votent à droite aux élections nationales se retrouvent dans ma candidature parce qu'ils savent qu'au moins, ils auront un député présent en permanence à La Rochelle", argue Olivier Falorni.

Un deuxième tour Royal-Falorni risqué

Un sondage réalisé par l'Ifop et publié mercredi donne Ségolène Royal largement en tête au premier tour des législatives, qui aura lieu dimanche, avec 36% des suffrages, suivie par Olivier Falorni à 22% et Sally Chadjaa à 21,5%.

Mais au deuxième tour, si l'ancienne candidate aux primaires socialistes l'emporterait en cas de triangulaire (43%), elle ne s'imposerait que d'extrême limite en cas de duel face au dissident socialiste (51%).

Cette situation ne l'effraie pas. "Au contraire, ça permet de clarifier les vrais choix politiques. Ce que les gens choisissent, c'est une candidate qui a un bilan et un projet", estime Ségolène Royal. La candidate UMP n'entend de toute façon pas se désister : "Je serai au deuxième tour, insiste-t-elle. L'électorat de droite va revenir sur ma candidature, car on peut gagner cette circonscription, et on va la gagner."