Richard Ferrand réfléchit à "passer la main" à mi-mandat à la tête des députés LREM

Richard Ferrand reconnait quelques "divergences" avec le groupe Modem.
Richard Ferrand reconnait quelques "divergences" avec le groupe Modem. © Eric FEFERBERG / AFP
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avec AFP , modifié à
En décembre 2019, "il faudra remettre à plat et en cause l'ensemble des responsabilités" exercées par des "marcheurs" à l'Assemblée, estime le député dans "Le Figaro".

Un an après l'arrivée massive de députés LREM à l'Assemblée, leur chef de file Richard Ferrand a indiqué qu'il réfléchissait à "passer la main" à mi-mandat, dans un entretien lundi au Figaro. A mi-mandat, soit fin décembre 2019, "il faudra remettre à plat et en cause l'ensemble des responsabilités" exercées par des "marcheurs" à l'Assemblée, conformément à l'engagement pris il y a un an, a rappelé Richard Ferrand, estimant que cela "ne veut pas dire organiser une vidange intégrale".

"Ce n'est pas un chemin pavé de roses". Le député du Finistère et ancien ministre sera-t-il candidat à sa succession à la tête du groupe LREM ? "Ça, nous verrons en son temps (...) Reparlons-en dans un an ! L'esprit des choses serait que je passe la main", répond-il. Présider le groupe majoritaire, "ce n'est pas un chemin pavé de roses tous les jours" mais "les choses sont bien partagées entre difficultés et satisfactions", estime-t-il.

Unité de pensée et d'action "au sein du groupe". Il y a un an, "on nous promettait les pires difficultés. Or, les textes de transformation adoptés démontrent qu'il y a bien, après débats, une unité de pensée et d'action qui s'élabore au sein de notre groupe" de 312 membres, souligne-t-il.  Le vote contre le projet de loi asile-immigration en avril du député Jean-Michel Clément a entraîné sa mise en retrait du groupe LREM. Et depuis ce lundi, jour anniversaire de l'élection de la nouvelle Assemblée, il siège parmi les non-inscrits, est-il écrit sur le site de l'Assemblée.

"Les échanges s'améliorent chaque jour". D'après Richard Ferrand, il existe dans le groupe "des sincérités divergentes, mais aucune volonté de nuire au travail commun". Il compare la démarche d'Emmanuel Macron, celle de "la création d'un rassemblement autour d'un socle de valeurs, d'une vision et d'une démarche", à "ce que le général de Gaulle a cherché à faire en 1958". Enfin, avec le groupe MoDem allié (47 membres), Richard Ferrand reconnaît que "parfois, il y a des divergences". Mais "c'est grave docteur ? Non. Les collègues ont appris à se connaître, à s'apprécier, et les échanges s'améliorent chaque jour".