Révision de la Constitution : Larcher fait état de "lignes rouges ou très fortement clignotantes"

Gérard Larcher n'est pas partisan d'une révision de la Constitution telle que le veut Emmanuel Macron.
Gérard Larcher n'est pas partisan d'une révision de la Constitution telle que le veut Emmanuel Macron. © JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP
  • Copié
avec AFP
Pour le président du Sénat, "on a déjà trop modifié" la Constitution et il ne faudrait y toucher que "d'une main tremblante".

Le président du Sénat Gérard Larcher (LR) a fait état dimanche de "lignes rouges ou très fortement clignotantes" sur la révision de la Constitution, dénonçant notamment comme "un gadget" la limitation des mandats dans le temps et disant sa "méfiance" vis-à-vis de la proportionnelle.

Larcher pose ses conditions pour une révision. "Cette année, on va commémorer les 60 ans de la Constitution de la Ve République. On l'a déjà beaucoup modifiée, on l'a déjà trop modifiée" et donc il ne faut y toucher que "d'une main tremblante", a déclaré Gérard Larcher dans l'émission "Le Grand jury" RTL-Le Figaro-LCI, où il était interrogé sur la réforme voulue par le président de la République et annoncée pour le premier semestre.

Méfiance vis-à-vis de la proportionnelle. Parmi les "plusieurs lignes rouges ou très fortement clignotantes", Gérard Larcher a ainsi exprimé sa "méfiance vis-à-vis de la proportionnelle", se disant aussi "très attentif à une France fracturée" et à la "territorialisation des députés et des sénateurs". Gérard Larcher de nouveau critiqué l'idée "gadget" d'une limitation des mandats dans le temps, soulignant que "cela concerne 12 sénateurs sur 348 aujourd'hui". Quant à la réduction du nombre de parlementaires, il a campé sur sa demande de conserver pour les sénateurs "un ratio mathématique de 0,6 du nombre de députés".

Des points de convergence malgré tout. Le sénateur des Yvelines, qui a rappelé qu'un "groupe de travail transpartisan" au Sénat doit formuler des propositions le 24 janvier, a évoqué des points de convergence sur la réforme institutionnelle ou sur lesquels il est possible de travailler, comme la suppression de la Cour de Justice de la République (CJR) ou la composition du Conseil constitutionnel.