Régionales : le boum des procurations avant le second tour

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Salomé Legrand et T.M.
Les trois grands partis en compétition s'entendent au moins sur un point : il faut appeler les abstentionnistes à s'exprimer dans les urnes. Depuis lundi, le vote par procuration semble fortement mobiliser.

Dimanche dernier, un électeur sur deux (50,09%) ne s'est pas déplacé pour voter. Pour certains, il s'agit d'un choix, pour d'autres, d'un manque de motivation ou d'une incapacité liée à un empêchement. Pour ceux-là, le vote par procuration peut constituer une solution.

Les résultats du premier tour font réagir. Lundi, à 21h, on faisait encore la queue devant les commissariats des 5e et 14e arrondissements de Paris pour déposer son formulaire de procuration. Dans la file, essentiellement des jeunes qui étudient ou travaillent dans la capitale mais qui sont toujours inscrits sur les listes électorales de leur commune d'origine. Marion et Marylène n'étaient pas rentrées pour voter au premier tour, mais voir le Front national en tête des suffrages dans leur région, le Centre, les a fait réagir. "Clairement, je ne vais pas voter pour quelqu'un, mais contre quelqu'un", explique Marion. "Les résultats n'ont pas été ceux que j'aurais voulus, donc forcément je suis déçue et je m'en veux de ne pas être allée voter. Je vais me mobiliser pour que ma voix compte. Je me dis que c'est maintenant ou jamais, donc je me bouge", confie Marylène.

Un formulaire en ligne à remplir. Pour voter, il suffit de remplir un formulaire sur internet, avant de se présenter en personne au commissariat, à la gendarmerie ou au tribunal d'instance le plus proche, muni d'une pièce d'identité. Mais il faut se dépêcher car la procuration est ensuite envoyée par la Poste jusqu'à la commune où vous êtes censé voter, pour arriver avant dimanche. Les commissariats interrogés confiaient qu'ils avaient rarement connu une telle affluence.