Réfugiés : le coup de gueule de Cazeneuve qui a "sauvé" la réunion de l'UE

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Alexandre Kara et B.B , modifié à
Les ministres européens de l'Intérieur ont avancé sur la question des centres d'enregistrement des migrants. Grâce à la France.

A l'issue de six heures de réunion, lundi à Bruxelles, les ministres de l'Intérieur des Vingt-Huit états-membre de l'Union européenne n'ont certes pas réussi à se mettre d'accord sur les quotas de migrants, mais ils ont avancé sur la question des centres d'enregistrement des migrants. Or, selon les informations d'Europe 1, on a frôlé l'échec total. Et c'est à la France que l'on doit cette (petite) avancée.

Peu après 20 heures, alors que la réunion s'enlisait, Bernard Cazeneuve a en effet poussé un coup de gueule, ce qui a permis de trouver une issue sur la question des "hotspots" en Italie et en Grèce. Il a, sur ce point, été appuyé par son ami et confrère allemand Thomas De Maizière. Ce coup de sang du ministre français de l'Intérieur était toutefois parfaitement calculé.

La stratégie a été élaborée dimanche dans le bureau de François Hollande, lors d'une conférence téléphonique avec Angela Merkel. Manuel Valls et Bernard Cazeneuve étaient eux aussi présents. Tous ensembles, ils ont décidé que ce serait la France qui monterait au créneau lors de cette réunion du lundi soir.

Et si c'est la France et non l'Allemagne qui a été choisi pour taper du poing sur la table, c'est parce que la politique migratoire de Berlin lui pose quelques soucis avec ses voisins, les pays de l'Est n'étant pas dans les meilleures dispositions vis-à-vis de l'Allemagne.