Réforme des institutions : Quatennens craint "une exacerbation de la monarchie présidentielle"

"Le gouvernement est en train d'entretenir une logique anti-parlementaires car, prétendument, tout ça coûterait trop cher", déplore mercredi sur Europe 1 le député de La France insoumise. 3:33
  • Copié
, modifié à
Avec le projet de réforme des institutions présenté mercredi en conseil des ministres, "le gouvernement est en train d'entretenir une logique anti-parlementaire", estime mercredi sur Europe 1 Adrien Quatennens, député du Nord La France Insoumise.
INTERVIEW

Elle fait grincer des dents à droite comme à gauche. Mercredi, sur Europe 1, le député du Nord Adrien Quatennens a vivement critiqué la réforme des institutions dont le premier volet est présenté mercredi matin en Conseil des ministres. Un texte qui est également décrié par le président du Sénat, le LR Gérard Larcher. Cette réforme prévoit notamment de diminuer d'un tiers le nombre de parlementaires.

"Une logique anti-parlementaire". "Il y a un risque d'exacerbation de la monarchie présidentielle. Le gouvernement est en train d'entretenir une logique anti-parlementaires car, prétendument, tout ça coûterait trop cher, et ne serait pas efficace", déplore mercredi sur Europe 1 le député de La France insoumise. "Dans ce pays, on voit bien qu'il y a des arguments fallacieux pour que l'on diminue le nombre de parlementaires".

"Éloigner les élus des citoyens". Selon lui, l'argument du gouvernement, qui explique que les députés seront certes moins nombreux mais auront plus de moyens, ne tient pas. "Quand vous allez suivre 42 communes ou plus dans votre circonscription, vous allez aussi éloigner les élus des citoyens. Il n'y a jamais trop de démocratie", ajoute-t-il.

Contre l'accélération des discussions. S'il se dit favorable à la limitation du cumul des mandats souhaitée par le gouvernement, il déplore également que le texte prévoit d’accélérer les discussions en supprimant les doublons fréquents entre l'examen d'un texte en commission et le débat en séance publique. "Si l'on appliquait cela au parlement européen, la pêche électrique serait toujours autorisée", érige-t-il en exemple. "Car il y avait eu un premier vote positif en commission puis y a eu le temps du débat parlementaire. Et le vote en plénière avait contredit le résultat en commission", rappelle le député.