Raffarin ne voit "aucune incompatibilité" entre Macron et Juppé

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avec AFP
"Il n'y a pas d'incompatibilité entre les sensibilités, les deux tempéraments, les deux cultures, je trouve", déclare sur France 2 l'ancien Premier ministre. 

L'initiative d'Emmanuel Macron, qui a lancé mercredi soir son propre mouvement politique "En Marche", a séduit Jean-Pierre Raffarin (Les Républicains) qui s'est empressé de souligner jeudi ne voir "aucune incompatibilité" entre le ministre de l'Economie de François Hollande et le candidat à la primaire à droite Alain Juppé.

"Faire bouger le vieux socialisme". "Je crois que c'est pas mal, ça apporte un peu de sang neuf, ça fait peut-être bouger un peu le vieux socialisme, et puis au total je ne vois aucune incompatibilité entre Emmanuel Macron et Alain Juppé", a déclaré sur France 2 l'ancien Premier ministre, soutien du maire de Bordeaux pour la primaire. Va-t-il adhérer au mouvement d'Emmanuel Macron ? "Il n'en n'est pas encore question, mais disons que ça va plutôt dans la bonne direction, ça fait un pèlerin de plus dans le chemin central de la République".

Macron Premier ministre de Juppé ? "Il n'y a pas d'incompatibilité entre les sensibilités, les deux tempéraments, les deux cultures, je trouve. Qu'il y ait, dans l'avenir des partenariats, je ne sais sous quelle forme, ça ne me paraît pas impossible". L'hebdomadaire Le Point rapporte une réponse plus explicite, que M. Raffarin aurait faite le 31 mars à un étudiant, lors d'une conférence à l'European Business School : "Le meilleur Premier ministre d'un président de droite modérée, ce serait Emmanuel Macron".

Macron a-t-il la carrure d'un futur président ? "C'est encore trop tôt. Il n'a pas encore fait véritablement ses preuves. C'est quelqu'un qui est une promesse politique", a jugé M. Raffarin sur France 2
"Son problème, c'est qu'il est à l'intérieur d'un gouvernement qui ne fait pas ce qu'il dit et lui il n'a pas beaucoup de libertés. Donc pour le moment, il est un peu virtuel, Emmanuel Macron. Il propose un certain nombre d'idées, mais il est quand même en marge de l'action, en marge du dur, en marge des réalités", a jugé l'ancien Premier ministre.