L'ancienne député UMP Françoise Hostalier choisira Marine Le Pen, le 7 mai prochain. 1:08
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Lionel Gougelot édité par C.O. , modifié à
Françoise Hostalier, ancienne député UMP, ne compte pas suivre les consignes des Républicains. Elle assure qu'elle votera Le Pen au second tour de la présidentielle.

Pour elle, pas question de voter Emmanuel Macron. L'ancienne député UMP Françoise Hostalier se refuse à suivre les consignes des Républicains, qui appellent à voter Emmanuel Macron au deuxième tour de l'élection présidentielle, le 7 mai prochain.

Fervente supportrice de Fillon. Ancienne inspectrice de l'Education nationale, engagée dans des œuvres sociales et humanitaires, elle était pourtant l'une des plus ferventes supportrices de Fillon dans le Nord. Mais selon elle, Emmanuel Macron, qu'elle qualifie d'héritier de François Hollande, est indigne d'être président de la République.

Une stratégie. Son choix est également stratégique. Elle pense qu'en cas de victoire de Marine Le Pen à la présidentielle, une cohabitation sera possible avec une majorité de droite et du centre, ce qui ne sera pas le cas en cas de victoire d'Emmanuel Macron qui, selon elle, devrait obtenir sa majorité.

"C'est nous qui ferons la politique pendant cinq ans". "Moi-même, ça m'a beaucoup troublé de faire ce choix. Je ne ferai absolument pas la campagne de Marine Le Pen. Je ne me retrouve pas dans un certain nombre de valeurs qu'elle défend", assure-t-elle. "Sauf que si c'est Marine Le Pen qui est présidente de la République, elle n'aura pas la majorité à l'Assemblée nationale car elle n'est pas en capacité aujourd'hui de réunir suffisamment de candidats crédibles pour pouvoir obtenir une majorité. Dans ce cas, c'est nous, les Républicains, qui auront la majorité à l'Assemblée nationale, et c'est nous qui feront la politique pendant cinq ans", souligne-t-elle. "Donc personnellement, je mettrai un bulletin Madame Le Pen dans l'urne."

Les Républicains condamnent. Françoise Hostalier assure avoir reçu de nombreux messages de soutien de militants de base. "Je dis tout haut ce que beaucoup pensent tout bas", lance-t-elle. De Xavier Bertrand à Gérald Darmanin, la position de l'ancienne ministre d'Alain Juppé a toutefois été unanimement condamnée chez les élus Républicains du Nord. Elle devrait probablement être exclue du parti prochainement.