Le président-candidat met le cap à gauche pour la dernière semaine avant le premier tour de l'élection présidentielle. 1:32
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Jacques Serais
Place à la dernière semaine avant le premier tour de l'élection présidentielle. Après s'être déplacé à Dijon lundi dernier, à Fouras jeudi dernier, Emmanuel Macron a tenu son seul et unique meeting samedi à Nanterre. À l'aube d’aborder cette dernière ligne droite, un constat : le président candidat met le cap à gauche.

Quelques jours avant le premier tour de l'élection présidentielle, les candidats se déplacent de ville en ville pour conquérir de nouveaux électeurs. Emmanuel Macron s'est déplacé à Dijon, à Fouras ces derniers jours puis a tenu un meeting à Paris ce week-end. Des expressions, des mots révèlent l’intention d’Emmanuel Macron : "Nos vies valent plus que tous les profits", assène-t-il au sujet des conditions de vie dans certains Ehpad. Un slogan d’inspiration anticapitaliste, déjà inscrit sur les affiches du candidat Philippe Poutou.

Un objectif : dénoncer les inégalités sociales

Emmanuel Macron, l’air de rien, fait également appel à l’esprit de François Mitterrand de 1981 : "Il n’y a pas plus puissant que la force tranquille de la fraternité." Voilà pour la forme. Il en est de même pour le fond. Il s’emploie désormais à dénoncer les inégalités sociales, à insister spécifiquement sur certaines mesures prises sous son quinquennat : l’instauration de la procréation médicalement assistée pour toutes les femmes ou encore l’allongement du congé paternité.

 

Cela alors que jeudi dernier il confiait être favorable, à titre personnel, à la dépénalisation de l’euthanasie dans certains cas pour que la France évolue vers le modèle belge. Des appels du pied à la gauche, des clins d’œil appuyés aux électeurs indécis, ceux perdus entre Anne Hidalgo et Yannick Jadot. Pour Emmanuel Macron, le réservoir de voix est bien ici.

La droite macron-compatible l’a déjà rejoint. Aujourd’hui, il lui faut reconquérir les cœurs déboussolés d’une partie de son électorat de 2017.