Pas question pour François Hollande de changer son calendrier pour 2017 1:18
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David Doukhan , modifié à
Alors que certains de ses proches lui demandent de se "mettre en colère", le président de la République est déterminé à fixer ses propres horloges dans la perspective d'une candidature à un deuxième quinquennat. 

Pas question de changer de calendrier. Alors que certains de ses amis souhaitent que le timing d'une éventuelle candidature à l'élection présidentielle de 2017 s'accélère, à l'image de Julien Dray, qui lui a demandé de se "mettre en colère", le chef de l'Etat fixe ses propres horloges. Pas question de bouger avant décembre, donc. Mais d'ici-là, le Président, actuellement en visite au Vietnam devrait parler de plus en plus : le discours sur "la démocratie et le terrorisme" de jeudi, très attendu, ne sera que le premier d'une série. 

"Une idée plus qu'une identité". Le but pour le Président : démontrer que la France sera, en 2017, face à un choix entre une dérive autoritaire proposée selon lui par la droite, et une France protégée et fidèle à ses valeurs de liberté, qu'il pense pouvoir incarner. Devant la communauté française d'Hô-Chi-Minh-Ville, mardi, François Hollande s'est chauffé la voix : "la France, c'est une idée, bien plus qu'une identité. L'identité, c'est ce que nous avons fait dans le passé, mais l'idée, le projet, ce qui nous anime, ce qui nous fait avancer, ça c'est l'essentiel." 

Changer le pays. Reste que François Hollande fait face à un éparpillement de son clan politique : Arnaud Montebourg et Benoît Hamon à gauche, et surtout Emmanuel Macron à droite. L’analyse du Président est faite froidement : si la gauche veut être au second tour elle doit être rassemblée en 2017. Le Président invite donc à se poser une question : à quoi sert une candidature ? A marquer son terrain ? A préparer une autre échéance ? Pour le chef de l'Etat, la réponse est claire : elle doit servir à changer le pays.