Pour Le Maire, l'urgence est à la patience

  • Copié
Caroline Roux et , modifié à
L'ancien ministre réfléchit au meilleur moyen de faire prospérer ses 30% obtenus lors de l'élection à la présidence de l'UMP.

L'INFO. Pendant que Nicolas Sarkozy consulte tous azimuts et met la dernière touche à son équipe, Bruno Le Maire, lui, fait un bond dans les sondages : + 8 points  dans le baromètre TNS Sofres pour le Figaro Magazine. L'ancien ministre de l'Agriculture est le nouvel homme qui monte à droite et il n'entend pas arrêter son ascension. Lui sait exactement ce qu'il veut faire des 30% qu'il a obtenus lors de l'élection à la présidence de l'UMP.

>> LIRE AUSSI - La double casquette de Sarkozy fait grincer des dents

2017 attendra. Ce qu'il ne fera pas, "c'est du Montebourg ou du Bayrou" et c’est lui qui le dit. Bruno Le Maire en est persuadé : il ne peut pas passer directement de 30% lors d'une élection interne à une déclaration de candidature à la primaire. La priorité est de garder la tête froide car se lancer maintenant serait une "faute politique majeure". Sa décision de s'aligner ou non dans la course à la présidentielle de 2017, il ne la prendra qu'à la fin de l'année 2015.

>> LIRE AUSSI - Face à Sarkozy, Le Maire crée la surprise

RTR4G7VT(4)

Construire son programme. Bruno Le Maire a déjà bien en tête son agenda pour les 12 mois à venir, et cela se passera en trois temps : laisser Nicolas Sarkozy s'installer à la tête de l'UMP, prendre du recul médiatique puis recommencer avec des déplacements sur le terrain. Si l'ancien ministre de l'Agriculture a décidé de repartir arpenter les fédérations - ce qu'il a déjà beaucoup fait lors de la campagne pour la présidence de l'UMP - c'est qu'il a bien entendu la petite musique qui remonte des militants : "le renouveau" - son slogan -, c'est bien, mais ça ne fait pas un programme pour autant. Il lui faut donc construire un programme neuf. D'autant que Bruno Le Maire a la conviction que la droite n'est pas prête et qu'elle ne fera pas rêver les Français en proposant, par exemple, la fin des 35 heures. Lui veut "inventer"' autre chose.

>> LIRE AUSSI - Mais pourquoi accepter le poste de trésorier de l'UMP ?

En attendant de trouver la bonne idée, il savoure son nouveau statut, évoque avec gourmandise les 588 SMS qu’il a reçus samedi - y compris de la part de ministres européens -, et s’amuse des égards dont il fait l’objet de la part des Juppé, Fillon ou Sarkozy, les mêmes qui le regardaient de haut il y a encore tout juste une semaine.