Pour le gouvernement, le plus dur reste à venir

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Caroline Roux et Fabienne Cosnay
CALENDRIER COMPLIQUÉ - Après les grèves, le gouvernement se prépare à entrer dans une zone de fortes turbulences avec deux textes clés.

Dossiers explosifs. En plein bras de fer avec les cheminots, le gouvernement sait pourtant que le plus dur reste à venir. C'est un avis de tempête qui se profile à l'horizon pour l'exécutif. "La zone de tous les dangers a été identifiée", confie un pilier du dispositif Valls-Hollande. A l’agenda, une addition de dossiers explosifs.

Les frondeurs, épisode 2. Dans les prochains jours, c'est un Rendez-vous en terre inconnue qui attend le gouvernement avec le projet de loi de finances rectificatives à l’Assemblée. Un nouveau bras de fer se profile entre Manuel Valls et les désormais célèbres 41 députés socialistes frondeurs. L'avertissement que leur a envoyé le Premier ministre samedi lors du Conseil national du PS ne devrait rien y changer. Les frondeurs ont déjà prévenu qu'ils soumettraient au vote des amendements, contre l’avis de l’exécutif.

Au Sénat aussi, ça va ferailler. Et comme si un seul front ne suffisait pas, l'exécutif se prépare aussi à une fronde du Sénat où les discussions vont débuter sur la réforme territoriale, l’une des réformes les plus éruptives du moment. Avec certains élus de terrain de gauche qui vont  venir prêter main forte à l’opposition pour faire barrage au texte.

Cazeneuve pour déminer. Pour passer cette zone de fortes turbulences, le gouvernement a décidé de faire appel aux poids-lourds. Pour défendre le projet de réforme territoriale, François Hollande et Manuel Valls ont demandé au ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve de monter en première ligne au détriment de la ministre de la Décentralisation Marylise Lebranchu et du secrétaire d'Etat à la Réforme territoriale André Vallini. Le locataire de la place Beauvau, homme de confiance du président, aura pour mission de ferrailler avec les élus de terrain sur la nouvelle carte des régions. Sa mission, s'il l'accepte, éviter qu’on finisse avec "Une France Frankenstein".