Migrants : pour Jacqueline Gourault, la Une de l'Obs "rappelle les camps"

Jacqueline Gourault a défendu la politique migratoire du gouvernement.
Jacqueline Gourault a défendu la politique migratoire du gouvernement. © Eric FEFERBERG / AFP
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avec AFP , modifié à
La ministre a critiqué la Une de l'hebdomadaire, où un montage représente Emmanuel Macron derrière des barbelés avec le titre "migrants, bienvenue au pays des droits de l'homme." 

Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, a déploré jeudi la Une de l'hebdomadaire L'Obs cette semaine. Selon elle, cette Une "manque de rigueur" et "rappelle les camps" de la Seconde guerre mondiale. "Les barbelés, ça me parle beaucoup. Je pense que ça parle à beaucoup de Français (...) Ça rappelle les camps", a déclaré cette ancienne professeur d'histoire-géographie lors de l'émission "Questions d'info" LCP-franceinfo-Le Monde-AFP. "Je trouve que c'est manquer de rigueur que de faire une Une comme ça", a-t-elle ajouté.

Un montage avec Macron derrière des barbelés. La Une de l'Obs daté du 11 janvier représente le président Emmanuel Macron, le visage fermé, derrière des barbelés. Ce montage est accompagné du titre "Migrants. Bienvenue au pays des droits de l'Homme...". Matignon a transmis mercredi un texte de présentation du projet de loi "asile et immigration" aux associations, qui vient compléter la circulaire controversée du gouvernement sur le recensement des migrants dans l'hébergement d'urgence.

Les migrants "ne sont pas triés". Jacqueline Gourault a défendu les actions du gouvernement en faveur des migrants : "Quand on a évacué la jungle de Calais, on a créé des centres d'accueil avec des examens de situation immédiatement". La ministre a également assuré qu'"il n'y a(vait) pas de remise en cause du droit" d'accueil. Réagissant aux accusations selon lesquelles les migrants seraient désormais triés dans les centres d'hébergement, elle a affirmé : "ils ne sont pas triés, on s'informe sur leur situation."

Des associations ont saisi le Conseil d'Etat pour obtenir la suspension de la circulaire gouvernementale. Interrogée sur son possible retrait, la ministre a répondu : "Quand on assume ce que l'on a écrit, on l'assume ! On verra le résultat du recours que font les associations."

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