Pour Castaner, Macron tient ses promesses aux sans-abri

Les chiffres des associations font le constat de centres d'hébergement débordés.
Les chiffres des associations font le constat de centres d'hébergement débordés. © JOEL SAGET / AFP
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avec Reuters
Le délégué général de LREM a estimé vendredi que l'État assumait ses responsabilités en matière d'hébergement d'urgence et que des places pour sans-abri restaient vacantes.

Le délégué général de La République en Marche, Christophe Castaner, a estimé vendredi que l'État assumait ses responsabilités en matière d'hébergement d'urgence et que des places pour sans-abri restaient vacantes.

Interrogé sur la promesse d'Emmanuel Macron, qui avait dit en juillet "ne plus vouloir, d'ici la fin de l'année, des hommes et des femmes dans les rues, dans les bois", Christophe Castaner a considéré sur BFMTV que le gouvernement tenait globalement ses promesses. "En fait, la promesse de l'État, c'est de garantir des places d'accueil, et vous avez, à l'heure où je vous parle, encore des places d'accueil disponibles en Île-de-France et dans les grandes villes. Peut-être pas assez, il faut un peu de temps pour améliorer cela", a-t-il déclaré.

"Il y a des sans-abri qui refusent aussi d'être logés". "Ensuite il y a des femmes et des hommes qui refusent aussi, dans le cadre de maraudes, d'être logés parce qu'ils considèrent que leur liberté (…) les amène à ne pas être en sécurité par exemple, ou à ne pas être à l'aise dans ces centres de regroupement", a-t-il poursuivi. "Mais la responsabilité de la réponse publique, des collectivités comme de l'État, c'est d'offrir des capacités d'accueil, au chaud, dans de meilleures conditions que celles qu'ils connaissent dans la rue. C'était ça l'engagement du président de la République au nom de l'action publique", a insisté Christophe Castaner.

25% des appels au 115 ont abouti à un hébergement en novembre. Les chiffres des associations font cependant le constat de centres d'hébergement débordés. Selon le dernier baromètre de la Fédération des acteurs de solidarité (FAS), seuls 25% des appels au numéro d'urgence 115 ont abouti à un hébergement en novembre à Paris, une part qui tombe à 17% en Seine-Saint-Denis ou à 6% dans le Nord. "Il y a eu des efforts", a reconnu Bruno Morel, directeur général d'Emmaüs Solidarité, association qui gère plusieurs centres d'hébergement essentiellement en Île-de-France. De 2012 à 2017, le nombre de places est passé de 80.000 à près de 140.000, a-t-il notamment souligné. "Le problème, c'est que ces efforts ne sont pas à la hauteur des besoins. On continue à gérer cela en fonction de la pression climatique ou médiatique", a-t-il ajouté, dénonçant une "gestion au thermomètre". Tous les centres gérés par Emmaüs Solidarité sont pleins, a-t-il précisé.