Pour Bruno Le Roux, "déposer ou voter une censure" serait "une ligne rouge"

Bruno Le Roux estime qu'un élu socialiste qui déposerait ou voterait une motion de censure franchirait une ligne rouge.
Bruno Le Roux estime qu'un élu socialiste qui déposerait ou voterait une motion de censure franchirait une ligne rouge. © THOMAS SAMSON / AFP
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avec AFP , modifié à
Bruno Le Roux a adressé un message d'avertissement aux socialistes frondeurs tentés de voter la motion de censure contre le gouvernement, déposée par la droite.

Le patron du groupe PS à l'Assemblée nationale Bruno Le Roux a averti mercredi les frondeurs que "déposer ou voter une censure contre le gouvernement" serait "une ligne rouge" qui entraînerait leur exclusion.

"Les frondeurs doivent savoir que (...) c'est une ligne rouge que de déposer ou voter une censure contre le gouvernement", a mis en garde Bruno Le Roux sur LCI. Cela entraînerait-il une exclusion du groupe et du parti, lui a-t-il été demandé. "Je veux bien confirmer que ce serait la conséquence", a-t-il répondu. "En même temps, je n'imagine pas qu'un socialiste qui voterait la censure n'aurait pas déjà fait le choix d'aller ailleurs et de partir sur une autre aventure."

Une démarche "mortifère". Bruno Le Roux "ne pense pas" non plus qu'il y aura une motion de censure "de gauche". "La droite a déjà déposé une motion de censure. Y a-t-il des élus de gauche, socialistes, qui peuvent la voter ? Ils savent que c'est la ligne rouge. Ça veut dire qu'ils choisiraient d'aller ailleurs. Y a-t-il la possibilité d'une motion de censure de gauche ? Pour quelle alternative ?" Pour Bruno Le Roux, "tout cela est voué à l'échec". "On voit bien qu'on est dans une espèce d'échelle de perroquet où il faut toujours aller plus loin dans la contestation et pour cela, on n'hésite pas à bâtir des ponts avec la droite, on n'hésite pas à bâtir des ponts avec le populisme. Cette démarche est mortifère."

Le Roux serein. "Il n'y a pas de place pour une motion de censure de gauche, mais il y a la place pour des débats, des débats entre nous, à la seule condition que la stratégie ne soit pas simplement une stratégie d'empêcher, une stratégie de mise en cause du président de la République", a-t-il encore estimé. Il a déclaré n'avoir "aucune inquiétude pour le débat de censure", assurant jeudi que "le gouvernement ne sera(it) pas censuré".