Polémique autour de la lettre de Guy Môquet

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Administrator User , modifié à
Nicolas Sarkozy a dévoilé le jour de sa prise de fonction que sa "première décision" de président sera de faire lire à chaque rentrée scolaire la dernière lettre du jeune résistant Guy Môquet, fusillé à 17 ans en 1941. Un professeur de l'Hérault, dans une tribune à Libération, explique pourquoi, "sans vouloir remettre en cause l'autorité du nouveau président de la République", il ne lira pas cette lettre à ses élèves.

La décision de Nicolas Sarkozy de faire lire à chaque rentrée scolaire une lettre de Guy Môquet, héros communiste de la résistance fusillé en octobre 1941 à l'âge de 17 ans, ne fait pas l'unanimité. Pierre Schilli, professeur d'histoire-géographie à Montpellier estime qu'il est imprudent d'instrumentaliser politiquement l'histoire et de n'en livrer qu'une vision émotionnelle. Dans une tribune dans le journal Libération, l'enseignant ajoute que d'un point de vue pédagogique "vouloir faire lire en début d'année cette lettre risque de limiter cet exercice à une séquence émotionnelle à laquelle la lettre se prête particulièrement bien". L'historien et responsable communiste Roger Martelli va dans le même sens que ce professeur. Pour lui, le geste du nouveau président est une bonne initiative mais brouille dangereusement les repères entre la gauche et la droite. Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF, a quant à elle salué la "première décision" du chef de l'Etat.