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Europe1.fr avec Nathalie Chevance
Quatre membres du gouvernement ont lancé, mardi à Marseille, un plan antidrogue de 55 mesures, dont la création d'une nouvelle plateforme téléphonique. Une mesure inutile pour la maire du 8e arrondissement de la cité phocéenne.

Face aux trafics de drogues, le gouvernement veut frapper fort. Christophe Castaner, ministre de l'Intérieur, son secrétaire d'Etat Laurent Nuñez mais aussi la garde des Sceaux Nicols Belloubet et le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin étaient présents mardi à Marseille pour présenter leur plan "anti-stups". Un plan de 55 mesures, parmi lesquelles la création d'une plateforme d'appel pour signaler les points de deal. Mais pour la sénatrice et maire du 8e arrondissement de Marseille Samia Ghali, cette mesure ne sert à rien.

"Je suis assez surprise parce qu'en réalité, les habitants nous disent déjà où sont les points de deal. On les connait", estime la sénatrice socialiste au micro d'Europe 1. "Il suffit de pénétrer [dans les zones de deal] pour les voir. La police sait où sont les points de deal. Le problème est que la police n'a pas les moyens d'y pénétrer et de les remettre en question", déplore-t-elle.

Un risque de déception "très grande"

Pour Samia Gali, le risque est donc que ce nouveau plan fasse flop, en l'absence de davantage de moyens donnés aux forces de l'ordre. "Je ne sais pas si on a besoin qu'une dame qui habite au huitième étage de tel bâtiment appelle un numéro vert. Si elle appelle le numéro vert et qu'il n'y a pas de réaction, alors la déception sera très grande", prévient la sénatrice.