Pal Sarkozy contre un second mandat

© REUTERS
  • Copié
Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
Le père de Nicolas Sarkozy pense que son fils sera "plus tranquille" s’il ne se présente pas en 2012.

Le père de Nicolas Sarkozy, Pal Sarkozy, n’est pas franchement favorable à ce que son fils brigue un second mandat. "C'est lui qui décidera, mais, personnellement, je pense qu'il aura une vie beaucoup plus tranquille et beaucoup plus confortable s'il ne se représente pas", déclare dans une interview au quotidien Le Parisien/Aujourd'hui en France Pal Sarkozy interrogé alors qu'il publie ses mémoires, intitulées Tant de vie (Ed. Plon).

"Il me parle de sa vie"

"C'est une opinion de père qui aime son fils et qui aimerait le voir heureux", enchaîne-t-il, disant pouvoir "imaginer le poids des soucis qu'il porte : entre la crise économique, le chômage, les gens dans la rue...". Parlent-ils de politique ensemble ? "Jamais ! C'est un sujet tabou, surtout en famille. En revanche, lorsqu'il m'arrive de le voir en tête-à-tête à l'Elysée, il me parle de sa vie...", même s'il reste "très discret" sur les difficultés de sa fonction, confie-t-il.

Sur l'action de son fils à la tête de l'Etat, Pal Sarkozy estime qu'"il n'a pas eu de chance"."La crise mondiale est arrivée peu de temps après son élection, mais il a su y faire face avec beaucoup de courage", observe cet ancien publicitaire devenu peintre. Plus jeune, Nicolas Sarkozy était "très volontaire, travailleur et parfois coléreux", se souvient-il.

"Il n’était pas très chaud"

Pal Sarkozy, 82 ans, précise avoir "bien sûr" demandé l'autorisation de son fils avant d'entamer la rédaction de ses mémoires. "Au début, il n'était pas très chaud mais je l'ai tout de même fait, en lui transmettant mes écrits à chaque fois que je terminais 50 pages", explique-t-il. Selon lui, le chef de l'Etat "n'a jamais proposé la moindre correction".

"En tant qu'artiste, c'est un avantage énorme de porter le nom du président de la République française", reconnaît-il. "Cela m'ouvre l'accès à beaucoup d'expositions" mais "le revers de la médaille, c'est que je m'interroge sur la sincérité des critiques qui sont souvent très élogieuses, parfois trop", indique Pal Sarkozy.