"Nuit debout" : Les Républicains demandent la fin de "l'occupation" de la place de la République

Le mouvement "Nuit debout" a débuté le 31 mars, place de la République à Paris.
Le mouvement "Nuit debout" a débuté le 31 mars, place de la République à Paris. © ELLIOTT VERDIER / AFP
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avec AFP , modifié à
Le parti Les Républicains a demandé lundi au gouvernement la fin de "l'occupation" de la place de la République à Paris par "Nuit debout", mais a vu sa demande refusée par le ministère de l'Intérieur.

Le parti Les Républicains a demandé lundi au gouvernement de mettre fin à "l'occupation" de la place de la République à Paris par "Nuit debout", qui occupe la police en plein "état d'urgence", mais le ministère de l'Intérieur lui a opposé une fin de non recevoir.

"Irresponsabilité au niveau gouvernemental". "Nous demandons au ministre de l'Intérieur de procéder à la suspension de l'autorisation d'occupation de cette place, qui monopolise beaucoup trop d'énergie, que ce soit des forces de l'ordre ou des services de la propreté", a affirmé sa porte-parole Brigitte Kuster lors du point de presse hebdomadaire au siège du parti. Selon elle, "ce qui se passe à Paris est tout simplement inadmissible. Inadmissible qu'on arrive à un tel point d'irresponsabilité au niveau gouvernemental, qu'on laisse perdurer une telle situation". "Nous sommes en état d'urgence", et "la police est mobilisée avec les manifestants (...). Chaque jour, la place de la République est laissée dans un état de souillure inadmissible. Les indignés de Hollande doivent stopper", a-t-elle estimé.

"Pas acceptable pour les Parisiens". "On pouvait croire à un petit Woodstock en se disant : c'est bien, la parole est libérée. La parole est libérée mais la violence aussi s'est libérée", a-t-elle déploré. "Ce n'est pas acceptable pour les riverains, les commerçants, les Parisiens dans leur ensemble."

Fin de non recevoir. Le ministère de l'Intérieur a tenu à rappeler que "l'état d'urgence n'emporte pas l'interdiction de se rassembler ou de manifester". "Les mesures de police administrative prévues par l'état d'urgence sont destinées à protéger la démocratie. Cet impératif n'est pas compatible avec les injonctions partisanes qui, ne faisant pas cas de la règle de droit, conduisent à l'affaiblissement de l'autorité de l'Etat : une décision d'interdiction infondée en droit exposerait en effet l'Etat à être contredit par le juge administratif", a-t-il réagi.

De son côté, la préfecture de police de Paris s'est félicitée lundi dans un communiqué d'une amélioration de la sécurité durant le weekend. Dès dimanche, Brice Hortefeux, ancien ministre de l'Intérieur et membre des Républicains, avait déjà demandé sur Europe 1 l'évacuation de la place de la République.