La permanence de la députée LREM Carole Grandjean, à Nancy, a été couverte d'affiches dénonçant son vote en faveur du Ceta, accord commercial entre l'Union européenne et le Canada, et taguée avec l'inscription "gilets jaunes".
Sur la porte d'entrée, une quinzaine d'affiches ont été collées : à côté du portrait de la députée de la 1e circonscription de Meurthe-et-Moselle, un cliché d'un élevage de poussins crasseux avec les mentions : "LE CETA, Carole Grandjean a voté POUR" en lettres rouges et "Gilets jaunes toujours là", selon des photos publiées sur le site internet de L'Est républicain.
À #Nancy, la porte de la permanence de la députée LREM @CGrandjean54 à été taguée et recouverte d'affiches pic.twitter.com/21WvbN3Uxu
— France Bleu Sud Lorraine (@bleusudlorraine) August 16, 2019
Des inscriptions de couleur noire "GJ 54" ont été apposées sur la porte de la permanence, située dans le centre-ville de Nancy, près de la préfecture et de la place Stanislas.
Des fait commis dans la nuit de jeudi à vendredi
Selon le parquet, les faits ont été commis dans la nuit de jeudi à vendredi. La police, chargée de l'enquête, a effectué des constatations."Pour l'instant, aucune plainte n'a été déposée", a précisé le parquet.
Des élus locaux, dont le maire centriste de Nancy, Laurent Hénart, et le président (LR) de la Région Grand Est, Jean Rottner, ont apporté leur soutien à la députée sur Twitter. "La violence ne peut tenir lieu de débat en démocratie", a twitté M. Hénart, condamnant "fermement cette inadmissible dégradation". "De tels actes sont inqualifiables. L'autorité de l'Etat doit être la seule réponse. La République doit être respectée", a réagi M. Rottner.
La violence ne peut tenir lieu de débat en démocratie. Je condamne fermement cette inadmissible dégradation et assure @CGrandjean54 et son équipe parlementaire de mon soutien face à cette agression #Republiquehttps://t.co/cCPPmzLuZD
— Laurent Hénart (@LaurentHenart) August 16, 2019
Les dégradations se multiplient
Plusieurs permanences de députés ou des locaux du parti LREM ont été emmurés, tagués, voire saccagés, ces dernières semaines, suscitant une condamnation de l'ensemble de la classe politique.
Les dégradations sont la plupart du temps accompagnées de messages relatifs à la ratification à l'Assemblée nationale le mois dernier du Ceta, traité controversé de libre-échange entre l'UE et le Canada, et parfois signées par les "gilets jaunes".