Mort du gendarme: des doutes quant à l'accident

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le procureur de la République de Guéret reste prudent quant aux circonstances de l'accident qui a tué un gendarme et blessé deux autres de ses co-équipiers dans la Creuse. La preuve d'un choc entre le motard et l'automobiliste n'est pas établie alors que les appels à la sévérité des membres du gouvernement se multiplient.

L'émotion est toujours vive dans la Creuse, au groupement de gendarmerie dont dépendaient les trois gendarmes motocyclistes accidentés vendredi après une course pousuite avec un chauffard. Un des leurs est mort, deux autres collègues sont également blessés dont un grièvement. Les trois hommes étaient en train de poursuivre un automobiliste parti sans payer d'une station service où il avait effectué le plein de sa voiture. Pourchassé par le pompiste, puis par les gendarmes, le chauffard a alors fait demi-tour et aurait, selon les premiers témoignages des gendarmes, volontairement renversé les trois motards. L'un deux, un père de famille de 42 ans, est mort des suites de ses blessures, tandis que les deux autres, ont été transportés à l'hôpital. Mais aujourd'hui, le procureur de la République de Guéret se montre prudent quant aux circonstances de cet accident. La preuve d'un choc entre le chauffard et le gendarme n'est pas établie et le magistrat évoque la possibilité d'une collision entre les trois gendarmes. A l'annonce des premiers témoignages des victimes, les membres du gouvernement et le président de la République avaient immédiatement réagi. Nicolas Sarkozy réclame une sanction sévère à l'encontre du meurtrier, le nouveau ministre de la Défense, Hervé Morin, a condamné « cet acte odieux », et Michèle Alliot-Marie, la ministre de l'Intérieur a exprimé sa vive émotion. Le chauffard a été arrêté après cet accident.