Migrants : pour Eric Ciotti (LR), "il faut arrêter avec cette fausse générosité des ONG"

Eric Ciotti plaide pour une politique européenne plus répressive à l'égard des migrants.
Eric Ciotti plaide pour une politique européenne plus répressive à l'égard des migrants. © Martin BUREAU / AFP
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avec AFP
Le député LR Eric Ciotti a estimé dans le JDD qu'il fallait une action européenne "concertée, organisée, militaire pour empêcher le départ des bateaux sur les côtes africaines". 

Le député LR des Alpes-Maritimes Eric Ciotti a appelé dimanche l'Europe à rompre avec sa "naïveté", souhaitant que le mini-sommet européen sur l'immigration à Bruxelles lance une action "concertée, organisée, militaire", pour contrer les passeurs.

"Submersion migratoire". "J'attends que la politique migratoire européenne change radicalement de posture et rompe avec la naïveté qui a conduit en Europe à cette submersion migratoire", a déclaré l'élu LR dans un entretien au JDD. "La priorité c'est d'interrompre le trafic des passeurs, ces négriers des temps modernes. Il faut donc une action européenne concertée, organisée, militaire, pour empêcher le départ des bateaux sur les côtes africaines. Cette action pourrait se faire sous mandat de l'ONU. Cela doit être à la fois une flotte d'intervention contre les passeurs et une flotte de sauvetage pour les migrants."

"Fausse générosité des ONG". "Il faut arrêter avec cette fausse générosité des ONG qui ne sont que le dernier maillon de la chaîne des passeurs", a renchérit Eric Ciotti. Des déclarations qui interviennent alors que doit se tenir dimanche à Bruxelles un mini-sommet européen sur l'immigration auquel ne participeront pas les pays du groupe de Visegrad (Hongrie, Pologne, République tchèque et Slovaquie), favorables à une ligne dure sur l'immigration. 

La faillite du "en même temps". Eric Ciotti a également dénoncé la gestion par Emmanuel Macron du passage de l'Aquarius et ses 629 migrants en Méditerranée, navire humanitaire que l'Espagne a accueilli après le refus de l'Italie d'ouvrir ses ports. Critiquée pour ne pas avoir accueilli le bateau, la France avait proposé la semaine dernière d'entendre ceux qui, parmi les 630 personnes débarquées, peuvent obtenir le statut de réfugié, et souhaitent venir sur son territoire. "Cela traduit la faillite du 'en même temps' macronien. On refuse l'Aquarius dans nos ports mais on accueille ses passagers via l'Espagne ! On est dans une hypocrisie totale", a fustigé Eric Ciotti.