Le Pen : "j’arrête toutes les subventions qui viennent en aide aux migrants à Calais"

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Si le gouvernement veut vider la jungle de Calais, Marine Le Pen a une autre piste pour en finir avec le problème des migrants.

Quelque 6.000 personnes vivent actuellement dans des conditions dramatiques dans la jungle de Calais, en attendant de pouvoir un jour traverser la Manche et rejoindre la Grande-Bretagne. Une situation qui ne peut plus durer selon le gouvernement, qui va ouvrir 2.000 places dans des centres d’accueil pour demandeurs d’asile, un peu partout sur le territoire national. 

"Une image dramatique pour la région". Lors du débat organisé mardi par Europe 1, iTELE et La Voix du Nord, Marine Le Pen a évoqué "une image dramatique pour la région, donc cela a des conséquences sur le tourisme. Les hôteliers remplissent leurs chambres avec des policiers et des CRS. Bien sûr qu’il faut avoir de la compassion pour les migrants, mais moi je considère que ce sont sur les Calaisiens qu’il faut se pencher car ils vivent un véritable cauchemar". Et la présidente du FN d’ajouter : "Moi, j’arrête toutes les subventions qui viennent en aide aux migrants car elles contribuent à inciter les migrants à venir. Leur nombre a été multiplié par deux en trois semaines !"

"Les gens du Nord sont fiers et généreux et ils sont prêts à ouvrir les bras". Pierre de Saintignon tête de liste du PS, lui a répondu : "la situation est grave. Madame Le Pen parle d’image, moi je parle des gens. Les migrants sont là, dans la lande, avec des difficultés inouïes. J’ai croisé les regards de ses migrants, la peur, la demande de protection. Nous devons aussi appelé à la part d'humanité qui est en chacun. Les gens du Nord sont fiers et généreux et ils sont prêts à ouvrir les bras."

"Le problème que l’on a Calais, c’est à cause des Anglais". Quant à Xavier Bertrand, il estime que "le problème que l’on a Calais, c’est à cause des Anglais. Ils doivent prendre une part de ce fardeau. Ils commencent à en prendre conscience. Avec Natacha Bouchard (maire de Calais, ndlr), on s’est mobilisé. Aujourd’hui, il faut l’armée en renfort des forces de l’ordre !"